The EU must keep funding free software : need source

L’article The European Union must keep funding free software de
@natasha rassemble beaucoup de signatures mais je ne retrouve pas l’origine de l’information divulguée sans sources.

Au contraire je trouve que NGI est bien cité dans la stratégie européenne 2025-2027

Est-il possible d’avoir accès au document à l’origine de cette lettre ? Est-ce qu’il s’agit du feedback demandé récemment pour le work programme 2025 ? Est-ce que le document a été retiré d’internet après la période ouverte de feedback ? Est-ce que des feedback ont été remonté pendant cette période sur NGI ?

Bonjour @rmkn et merci de ce retour,
Oui effectivement NGI est au coeur de la straégie de Horizon 2027, par contre selon le draft des appels qui seront publiés en 2025, qui est actuellement en cours de validation, il n’y a pas d’appel pour les projets NGI (ou rien d’équivalent en terme de “cascading funding”, c-a-d du financement redistribué à des petites structures ou des individus par le biais d’open calls) après avoir contacté différents NCP (national contact point) il apparaît que ce n’est pas un abandon définitif et que NGI pourrait réaparaître en 2026.
C’est ce qu’explique la Lettre Publique aux NCP au sujet de NGI - petites singularités

Nous invitons les personnes intéressées et concernées à contacter leurs NCP, pour les alerter et leur demander que NGI figure dans le draft du cluster 4 pour 2025.

Une levée de bouclier aujourd’hui permettra peut-être que le brouillon soit modifié avant adoption, et en tous cas soutiendra la reconduction d’un budget pour NGI dans les appels qui seront lancés en 2025, 26 et 27.

Voici leur liste:

Si vous souhaitez leur écrire privilégiez un language respctueux et diplomate, n’hésitez pas à demander des explications sur les raisons de ce choix, et la disparition quasi générale (+a une ou deux exception près) des cascading funding, au profir de financement qui vont seulement dans des consortium profitant donc à des institutions et des entrprises plus importantes.
N’hésitez pas à transmettre cet e-mail à toute personne susceptible de vous aider.

Le processus d’adoption du draft implique que la DG Recherche demandera aux États membres d’exprimer leur position par écrit (par le biais des NCP). Il faut donc leurt fournir des arguments qui peuvent être présntçes ainsi: NGI est un instrument ascendant extrêmement rentable qui s’est avéré capable d’atteindre un secteur stratégique de la communauté européenne de R&D en TI qui n’est pas desservi par d’autres instruments. Il n’est pas thématique, mais horizontalement disponible pour l’ensemble de l’écosystème : puces, médias sociaux, chaîne d’approvisionnement en logiciels, cryptographie, vidéoconférence, outils de productivité, communications en temps réel, etc.

Pour soutenir votre argumentation, vous pouvez consulter ces deux rapports qui présentent le contexte du succès de NGI :

Finalement nous souhaitons poursuivre la discussion sur le besoin de financement publics pour une infrastructure publique que nous souhaiterons également poursuivre lors du prochain OFFDEM.

@rmkn here is the source: the draft has now been made public here:

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Merci beaucoup, Natacha, pour ta réponse approfondie.

Sur le plan formel, il me semble que l’efficacité politique d’une lettre ouverte dépend avant tout de deux facteurs : 1. le niveau de responsabilité publique, en particulier médiatique, des décideurs concernés, et 2. le caractère exceptionnel de la situation, c’est-à-dire la gravité de celle-ci combinée à un manque d’autres types d’actions politiques possibles. Or, dans ce cas, j’ai le sentiment que, d’une part, les décideurs sont principalement des experts techniques, peu connus du grand public et peu médiatisés, et d’autre part, qu’une période de consultation publique ouverte à tous a eu lieu il y a deux mois, ce qui me paraît adéquat comme moyen d’action politique.

Il me semble donc que cette lettre rouvre un débat déjà abordé, exprimant un mécontentement généralisé envers une décision provisoire non encore actée. Ceci pourrait potentiellement affaiblir l’impact des lettres ouvertes en général.

En ce qui concerne le fond, notre société semble évoluer vers une centralisation accrue des politiques, des régulations et du financement. Cette centralisation requiert davantage de responsabilité et de transparence. Peut-être que NGI, en soutenant des individus indépendants, rencontre des difficultés à justifier ces financements. En particulier, l’UE s’attend à ce que les investissements produisent des impacts à l’échelle européenne avec une adoption réelle et significative. Il pourrait être intéressant de disposer d’un tableau de bord des indicateurs clés de performance (KPI) pour démontrer la croissance et l’usage des projets NGI.

En revanche, il faut constater que l’adoption reste faible au sein de la communauté. Le graphique sur le financement est explicite : les deux tiers des projets sont à nouveau financés par NGI. Cela peut indiquer un manque d’adhésion de la communauté. Or, l’objectif de ce financement européen est de démontrer une capacité de ne pas dépendre exclusivement de ce financement et de pouvoir générer une activité rentable. Cela confirme mon impression que la communauté technologique continue de se focaliser sur le développement de nouvelles solutions en autonomie, tout en oubliant peut-être que ce financement communautaire doit générer un usage réel et utile. Ne devrions-nous pas mettre l’usage au premier plan de nos objectifs ? Le rapport précise bien que les nouvelles technologies doivent rivaliser avec les usages existants. Il nous faut trouver d’autres solutions, peut-être non technologiques.

Pour conclure, je suggère que la réponse la plus constructive à cette potentielle réduction de financement serait d’admettre que NGI fait face à une concurrence d’autres initiatives sur les mêmes financements. Il serait alors judicieux d’évaluer nos approches et de proposer de nouvelles mesures afin de répondre aux attentes. Une lettre ouverte de protestation envoie un message contraire à une volonté d’adaptation et de collaboration. Que devrions-nous apprendre de cette situation ?

Lesquels par exemple ?

D’après mes sources, NGI Zero a couvert une grande part des financements de logiciel libre en Europe (et ailleurs) depuis 2018.

Dans le draft du budget pour 2025 (source de la lettre ouverte), il n’est pas spécifié qui sera financé (ni NGI ni quelqu’un d’autre) ni quel montant sera alloué. Seules des enveloppes globales et par projet sont mentionnées. NGI peut déposer une candidature pour un financement tel que présenté dans ce document, les critères semblent parfaitement correspondre.

Ces financements sont, de manière générale, assez polyvalents : ils ne sont pas uniquement destinés à financer l’open source. Chaque projet peut être éligible s’il répond aux critères partiellement, l’open source étant l’un de ces critères, mais pas le seul. La concurrence est donc ouverte à tout projet visant à “orienter l’évolution de l’internet vers un système ouvert et interopérable”.

Je ne comprends pas bien sur quels éléments du projet 2025 la lettre ouverte se base, mais si l’on suppose qu’il y a effectivement une diminution du financement de NGI (bien que ce ne soit pas précisé), alors en examinant d’autres documents, on peut se poser des questions sur les raisons potentielles de cet affaiblissement par rapport aux projets concurrents.

Je ne connais pas les autres projets concurrents, mais il semble que l’UE souhaite favoriser des investissements dans les entreprises ou les consortiums, avec des perspectives d’échelle bien définies.

Je ne suis pas certan de suivre. NGI signifie Next Generation Internet, al s’agit d’un programme de la Commission Européenne. NGI ne va pas déposer de candidature pour un financement : c’est la CE qui décide ou non d’affecter des budgets à NGI, tels ceux dont le consortium NGI Zero bénéficie sur la période 2021-2027 du programme NGI.

Ce que je comprends de la situation c’est que dans le prochain programme (tel que décrit dans ce brouillon) l’initiative NGI n’apparaît pas. Al existe un unique appel page 44 “Open Europe Stack: development of technological commons/open-source 3C building blocks (RIA)” qui correspondrait à ce que NGI Zero a fait dans les années précédentes, avec une ouverture moindre ; l’ensemble des appels contenus dans ce brouillon passe totalement à côté de la plaque en termes d’invention technique et d’intérêt général, notamment expose une croyance insensée dans « l’IA générative » qui semble arriver comme un oracle ou le messie ; par ailleurs la mention du terme « open-source » ne semble pas couvrir l’ensemble des propositions, ce qui marque une énorme régression dans l’approche. Jusqu’à présent, les communautés du Libre pouvaient espérer gratter des miettes : mais là, al n’y a même plus de miettes, tout part pour l’industrie de l’armement, de l’automatisation et de l’uniformisation du monde.

Sur le site de NGI, il est indiqué que :

the EC announced renewed EU funding for NGI under Horizon Europe.

Je comprends cela comme signifiant que NGI doit désormais soumettre des candidatures aux programmes de financement d’Horizon Europe, en concurrence avec d’autres projets.

Dans le brouillon, NGI n’est pas mentionné, tout comme aucune autre initiative ou projet. Seuls les objectifs et les critères de financement y sont présentés. Pourquoi NGI serait-elle la seule initiative de recherche (RIA) spécifiquement mentionnée ?

De plus, NGI est bien présente dans la stratégie Horizon Europe 2025-2027 comme cité plus haut.

En ce qui concerne l’open source, le terme apparaît six fois dans le document, réparti sur quatre initiatives de recherche différentes. Il est toujours possible de questionner la répartition, mais rejeter tout en bloc simplement parce que “ce n’est pas suffisant” me semble capricieux au vu des éléments concrets dont nous disposons.

Sinon, je suis d’accord qu’il existe une sorte de fascination pour l’IA, mais il est compréhensible que les représentants politiques suivent la tendance mondiale sur ce sujet. De leur point de vue, il est préférable de suivre la tendance, même au risque d’un échec. Cela dit, compte tenu des progrès récents, des innovations significatives sont à prévoir.

Jusqu’à présent, les communautés du Libre pouvaient espérer gratter des miettes

Nous vivons clairement dans un monde qui favorise la marchandisation transactionnelle de tout. Être à contre-courant est nécessairement difficile; c’est un choix personnel et s’en plaindre reviendrait à ne pas l’assumer. Je pense aussi que nous devrions peut-être réfléchir davantage au modèle open source. Par exemple, prétendre que l’open source est un bien commun est trompeur : dans de nombreux cas, il n’existe aucune gouvernance collective, et il n’y a aucun bénéficiaire de ce commun, à part le créateur du bien en question. Il serait intéressant de profiter de la montée des entreprises coopératives (SCIC) en F̷̪̤̋ṟ̵͙̾͗a̷̛̩̎n̴͙͙̿́c̸̙͙̈e̵̪͒ pour créer des structures développant des biens communs avec une gouvernance collégiale, des financements participatifs, et des subventions de plus grande envergure, avec éventuellement des modèles économiques liés à la consommation de services.

tout part pour l’industrie de l’armement, de l’automatisation et de l’uniformisation du monde.

Cela peut être dû au fait qu’ils parviennent à mieux s’organiser que nous. Certes, le capital sous toutes ses formes les favorise, mais nous pouvons proposer des projets qui répondent mieux que les leurs aux critères, à condition d’arriver à générer un usage réel.

Non, pas du tout. C’est une erreur d’interprétation que tu répètes malgré mon explication. Les financement que les petites singularités reçoivent par l’intermédiaire du consortium NGI Zero appartiennent au programme NGI sur la période 2021-2027. Al n’y a aucune ambiguïté là-dessus. Tu persistes à croire que NGI ne fait pas partie de la Commission.

Ce n’est pas parce qu’al est facile de comprendre une grossière erreur que cela la résout ni ne l’excuse d’une quelconque manière. D’ailleurs je suis en désaccord complet avec cette approche visant à innocenter les pouvoirs publics sur les choix techniques : au contraire, als portent une responsabilité énorme dans ces choix, notamment parce que, contrairement à ce que tu avances, ce n’est pas une question d’une organisation des résistances qui serait déficiente par rapport à l’organisation militaro-industrielle, mais bien d’une organisation militaro-industrielle du patriarcat contre la possibilité d’organisations tierces concurrentes. Si nous recevons des miettes c’est pour que les dominants puissent continuer de se gaver et poursuivre leur insensée, bien que très profitable, entreprise de destruction de la vie sur Terre.

Je pænse que ton avis conciliant, @rmkn, appartient à un discours qui relève d’autres espaces de discussion plus consensuels avec l’ordre capitaliste et patriarcal.