Technologies & accessibilité ou comment accueillir le « hors norme » ?
Les technologies (ensemble des savoirs, théories, procédés et méthodes techniques) visent à satisfaire les besoins humains par la modification et l’amélioration relative de l’environnement.
Le secteur industriel a procédé à la normalisation et la standardisation des techniques, le domaine des services veille maintenant au processus et à la qualité de service, l’informatique crée des protocoles “d’harmonisation”.
Ces normes contribuent à créer un référentiel commun qui peut faciliter les échanges en créant de l’unité mais il est important de veiller à ce que cette normalisation des techniques n’aboutisse pas à une uniformisation des comportements sociaux.
En ce sens, nous devont nous assurer que la technologie respecte les singularités de chacun. Et nous pouvons déjà commencer par tenir compte des différences de l’autre lors de rassemblements qui ont pour buts l’échange de connaissances, le développement des réseaux humains et la convivialité des idées.
Nous allons ici échanger sur l’accessibilité ou comment accueillir le “hors norme” ?
Ilk y a plusieurs structures d’interprétariat, il faudrait les contacter pour savoir comment on peut envisager de financer une transcription LSF au Fosdem.
Je suis comme @sungja pas trop envie de faire cela cet été mais je peux trouver un peu de temps à la rentrée, qu’en pensez vous?
Hey!
J’ai regardé, y a pleins d’infos… J’essaierai de passer voir quelques assos quand je serai à Bruxelles pour établir des pré-contacts.
Cependant je pense qu’avant de trouver des solutions, il convient d’analyser la problématique en la contextualisant :
“accessibilité” : c’est quoi ? pour qui ? où ?
que souhaitez vous rendre accessible ?
avoir en tête qu’il est impossible d’avoir un festival 100% accessible/ définir des priorités
En vue d’une participation à educode, j’ai proposé de regrouper/ recenser les solutions informatiques adaptatives développées pour accompagner les situations de handicap (visuel, auditif, autisme) en milieu scolaire ou à but pédagogique.
Si vous avez des infos à partager, je suis preneuse !
Je suis quand même d’accord avec Hocine que globalement dans les festivals on cherche à trouver des solutions avant d’avoir réfléchi à la problématique. Quand on pense Sourd on pense interprète : un problème une solution ? Malheureusement non…
Je pense aussi que si vous le souhaitez vous pouvez faire un bilan avec interpretis, vous aurez un retour avec un point de vue de professionnelles. Mais sans nous : pourquoi participer à un bilan si on n’a pas eu l’occasion de participer aux choix ?.. Ceci ne nous concerne pas, faites le entre vous, c’est plus logique, non ?
Personnellement, ma position est claire : l’accessibilité se travaille sur différents niveaux avec des objectifs définis à l’avance. Ces multitudes de niveaux, interpretis ne peux y répondre car cette scop est ciblée interprétation. De plus les interprètes sont corporatistes : si elles sont au service des sourds, elles défendent aussi leur métier et ce n’est pas toujours compatible. Loin de moi l’idée de leur jeter la pierre (elles font un travail formidable que je serai bien incapable de tenir) mais tout système de compensation a ses limites. Je n’ai pas envie de me retrouver dans une réunion à batailler sur le rôle de l’interprète.
Bref de mon point de vue :
1/ on se réuni pour définir des objectifs (court ou long terme /accueil, accompagnement/ traduction)
2/ on réfléchit aux moyens à mettre en place, aux outils disponibles ou à créer (?)
3/ et seulement là, on fait appel à des entreprises ou associations
Bonjour, je crois que nous sommes d’accord sur la réflexion et le travail à mener. Interpretis était associé sur le THSF et demandeur pour mener avec nous (Myrys, Tetalab), les sourds et touts autres acteurs et public de l’événement intéressés, pour mener la réflexion et parer à un certain nombres d’écueils. Je trouvais intéressant qu’ils entendent également les retours que vous pouviez les uns les autres leur faire, y compris si c’était pour convenir que notre collaboration avec eux n’était pas la bonne. J’entends également vos réticences. Nous ferons donc un rapide bilan avec eux sans vous. Et entamerons la réflexion avec vous, sans eux, via cet outil de PS, mais également (et surtout) avec un temps où nous puissions nous rassembler autour d’une table à la rentrée.
Personnellement, je n’ai aucun retour à faire à Interprétis. Je vous l’ai dit, ce sont des professionnelles, elles font leur boulot et elles le font bien. Leur corps de métier c’est l’interprétation, le retour qu’elles vous feront sera un retour technique sur leur expérience au THSF. Leur déontologie les oblige à la neutralité et au secret professionnel : impossible pour elles de juger ou critiquer qui ou quoi que ce soit sans trahir la position qu’elles sont tenues de garder. Et sans prendre le risque que leur prise de position déplaise. Elles ne sont pas les porte-parole d’une communauté, elles traduisent en parole ou en geste l’expression des autres. De plus, dans une réunion, s’il y a un sourd présent, leur rôle étant d’interpréter, si elles s’expriment, ça complique la situation.
Si j’ai un retour ce sera aux organisateurs, car ce sont eux qui font les demandes et puis les choix. Je suis curieuse de connaitre les objectifs que vous vous étiez fixés et le raisonnement qui vous y a amené…
Pendant le THSF on a très longuement discuté avec Joel de Mix art (Hocine, Philou, un autre pote sourd et moi). Je me demande ce qu’il lui en est resté.