@_ko, avant notre départ de Bruxelles, comme nous allions faire le plein chez l’Ermitage, nous sommes passés devant P.A.C. dont la vitrine bardée de propagande de soutien aux sans-papiers nous invita à entrer dans leur bureau, un sandwich à moitié consommé dans la main.
La discussion fut agréable et rapidement nous nous rendîmes compte qu’il pourrait s’agir là d’une opportunité pour les @gnuragistes comme ils cherchent à passer au « tout logiciel libre » et semblent bien intéressés par un accompagnement sur le long terme.
Nous avons pris des contacts dont @natacha te communiquera le contenu dès que la carte de visite annotée refera surface. En attendant, je peux dire qu’ils publient un magazine trimestriel gratuit intitulé « Agir par la culture » dont, par exemple, le numéro 66 est consacré au « Numérique : déserter ou résister ? Agir face à la numérisation du monde. »
Ce serait fantastique si le PAC passait au tout logiciel libre.
Merci pour l’info et le signe de paix… @how On rediscutera peut-être un jour de tout ça…Que tout se passe bien pour toi…
Bon, je n’ai toujours pas retrouvé le papier ou il y avait la liste de contacts mais j’ai pris le temps de lire les 2 numéros de présence et action culturelle du 3e et 4e trimestre 2021 qui portent tous deux sur les question numériques avec un certain nombre d’analyses plutôt intéressantes, et des entrevues de Benassayag et Hubert Guillaud (Internet actu) https://www.pac-g.be/category/publications/analyses/2021/
Du coup j’ai pensé à partager ici le Brouillon d’un message que nous pourrions leur envoyer, ce serait l’occasion d’un pont entre théorie et pratique chez les petites singularités, @gnuragistes qu’en pensez-vous? surtout de l’offre au début.
Nous sommes vraiment intéressé·e·s et engagé·e·s par la présentation des enjeux numériques faite dans les derniers numéros de PAC, nous prenons contact car notre association Bruxelloise petites singularités développe depuis plusieurs années une pratique réflexive et appliquée des logiciels libres dans leurs enjeux collectifs.
Comme nous associons pratique et théorie, nous aimerions vous proposer d’envisager avec vous vos propres pratiques numériques, ainsi que nous le faisons pour un certain nombre de structures Bruxelloises que nous soutenons dans l’auto-hébergement de de leurs services Internet et l’usage d’outils décentralisés pour la diffusion de leurs vidéos par exemple.
Nous désirons poursuivre la conversation car un certain nombre de points abordés dans les différents articles nous questionnent ; dans la ligne de nos récentes publications (https://thx.zoethical.org/) nous serions heureux de vous proposer une intervention sur ces enjeux, parmi eux :
L’absence des préoccupations féministes dans vos articles, pourtant la pensée féministe sur les technologies est essentielle, ancienne et permet la déconstruction du système en place, notamment en ce qui concerne les pratiques de catégorisation et la biopolitique.
L’assimilation entre logiciel libre et open-source telle que présentée par Hubert Guillaud qui nous semble fondamentalement erronée car il existe depuis longtemps une politisation du logiciel libre qui se traduit en anglais par « radical technologies » et pose les enjeux militants au cœur du développement de systèmes décentralisés communautaires et sécurisés.
Les enjeux de la politisation du débat sur les technologies, qui sont de reconnaître, au-delà de la nécessaire décentralisation, l’existence des technologies dans un système globalisé d’exploitation, il ne s’agit pas seulement de nos données de consomat·eur·rice·s mais bien de l’accès à l’information de la population du monde entier. Il s’agit également d’une des plus importantes source de pollution et de déchets dont nous reléguons le coût aux pays les plus fragiles.
Cette proposition me paraît pertinente et très bien formulée.
J’ai replacé les propositions au début du message et utilisé la critique pour appuyer ces propositions. J’ai également reformulé le passage sur « un système d’exploitation globale » pour éviter la confusion avec « système d’exploitation » qui signifie autre chose dans le contexte informatique. N’ayant pas lu les articles je ne peux pas trouver d’autres axes, mais le « parmi eux » sous-entend qu’il peut y en avoir d’autres, et ceux que tu proposes me semblent suffisants.
L’excellence de tes propositions fait plaisir à voir, ton énergie printanière est tout-à-fait surprenante et j’aimerais beaucoup en rejoindre l’envergure.
