Alors que l’été tarde à s’achever, que les rentrées tardent à s’échauffer et que le choc accompagnant la débâcle autoritaire autour du COVID-19 continue de gréver le quotidien, le collectif, le sensible, nous sommes en train de finaliser une publication courte qui ébauche et raconte ce que nous avons fait après cette initiative de @natacha qui invitait au printemps à refuser ce raz-de-marée et la bien-pensance qui s’appesantit encore sur nos corps.
Déjà disponible depuis quelques semaines en ligne sur THX en pré-version (nous en avons sorti une pour la Semaine Intergalactique à la ZAD), elle est en cours de réalisation sous les presses de l’Imprimerie de Basse Navarre qui s’apprête à en sortir 200 exemplaires de 32 pages en couleurs au format A6 contenant des extraits de textes et des illustrations qui nous sont venus cet été lors de la résidence d’écriture à Osserain.
Durant des ateliers estivaux nous avons tâché de libérer la parole et relayer qu’il existe autre chose que ce martèlement destructif qui annihile la pensée : au contraire, le besoin se fait sentir chaque jour de partager une intimité, un moment de vie entre « nous » – ce nous s’est formé sans hasard dans ces circonstances et au vu du sujet – ; nous nous sommes retrouvées là dans la sensibilité : des amies proches rencontrées sur des terrains de lutte. Nous avons partagé non seulement notre désarroi, nos doutes, nos frissons, nos peurs, mais aussi et surtout : nos succès, nos alternatives, nos expériences militantes, l’existence de groupes affinitaires, qu’ils soient issus de la famille, des amis ou des réseaux de solidarité auxquels nous participons ou dont nous avons pu être témoins… Il existe bel et bien un monde réel insoumis au diktat facho-sanitaire qui n’hésite pas à matraquer et gazer les soignant·e·s (« professions nécessaires », « héros ») entre deux pics de pandémie.
Comme nous assurons nous-mêmes la diffusion, nous vous invitons à nous faire part de vos commandes pour recevoir par courrier votre ou vos exemplaires à prix libre.
