Adèle propose de s’installer au coin de la rue pour discuter avec le public et prendre la parole, elle suggère d’utiliser le dispositif suggéré par les porteurs de parole:
Le porteur de parole est un dispositif de rue visant à recueillir des témoignages sur une question donnée (« Vous êtes précaires, quelles sont vos galères ? »; « Vous sentez-vous en crise ? », « Pouvez-vous imaginer d’autres façons de faire de la politique ? », « Il est plus facile de parler du peuple que de parler avec lui, qu’en pensez-vous ? »).
A partir d’une question rendue publique et affichée sur un panneau, les porteurs de parole suscitent les questionnements parmi les passants, les interrogent, débattent et recueillent leurs propos qu’ils valorisent en les affichant à côté de la question.
La question doit être simple dans sa formulation et permettre des réponses polémiques.
Le lieu doit être un lieu de passage plus ou moins important en fonction du territoire (rural vs urbain).
Les porteurs de parole peuvent être mobiles (ils portent leurs panneaux sur eux) ou fixes sur une place commerçante, à la sortie d’un marché…
Du coup, il nous faut déterminer plusieurs choses:
La Question, simple précise ouverte sans être provoquante elle doit amener des réponses qui remettent la situation en question.
– Je préfèrerais ne pas parler directement de la Covid, et ne pas amener des termes comme masque ou confinement, mais plutôt quelque chose qui amène à considérer la nature de ce que nous vivons, le type de gouvernement qui mettrait en place les mesures actuelles, la rapidité du changement de repères et de situation, les conséquences psychologiques, et les sensations de chacun.e…
Le Lieu
– pour la partie en rue il est possible d’imaginer les abords du parc Josaphat, comme première expérience mais d’autres lieux sont sans doute également propices
– Pour la partie entrevue, plus intime, Adèle propose d’utiliser son espace d’atelier, centre social à Anderlecht.
Je rassemble ici les différentes questions auxquelles nous avions pensé :
“Tu peux t’arrêter et parler”
“Où en est la vie ?” (“Où en est votre vie ?” - “C’est quoi la vie ?”)
“Avez-vous besoin des autres ?”
“C’est quoi être ensemble ?”
“C’est quoi être vulnérable ?” - “Vous sentez-vous vulnérable ?”
“Qu’est-ce qui vous permet de vous sentir bien ?”
“Est-ce qu’il vous arrive de vous connecter à votre corps ?”
“Comment percevez-vous le corps social ?” - “Comment ressentez-vous le corps social”
“Quel champ d’action avez-vous dans le présent ?”
“Comment imaginez-vous la fin de la situation actuelle ?”
“Qu’avez-vous dû abandonner ?” - “Qui avez-vous dû abandonner ?”
“Que refusez-vous d’abandonner ?” - “Qui refusez-vous d’abandonner?”
“Comment imaginez-vous le futur ?” Demain ? Dans un mois ? Dans un an ? Dans dix ans ?"
Notre premier “Porteurs de paroles” ce mercredi 11 novembre 2020 au Parc Josaphat : “C’est quoi être ensemble ?”
Chouette - Discuter - Sans compter - ça me manque - L’Amitié - S’amuser x 2 - Être solidaire avec les tamponnés de l’existence, ceux qu’on rejette - Samen ! - Être en groupe - Le partage - Une bousculade d’idées - Un manque de câlins = se toucher !! - C’est danser - C’est se perdre… - Se croiser, se sourire, c’est déjà ça - Prendre soin les uns des autres - Passer du temps ensemble - C’est l’harmonie - Rire, s’amuser
Et tous les dessins d’enfants : des sourires, des gens au restaurant, à la piscine, qui parlent ensemble,…
Au sortir de cette première expérience, des questionnements pour la prochaine fois :
Comment aller vers une discussion entre nous et les personnes qui nous rejoignent ?
Quelle question pour la prochaine fois ? (plus “incisive”, moins “consensuelle” ?) Par exemple : “on nous dit que prendre soin des autres, c’est rester chez soi”.
Je vous laisse compléter.
Oui, de joie. Partante pour refaire ça dans pas longtemps. Le mercredi après-midi, dans les semaines à venir, je donne cours. Un vendredi, avant que tu donnes cours Ossyane ? Et pourquoi pas du côté de Jette alors ?