Premier saut

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Petites Singularités est une association sans but lucratif établie à Bruxelles.

L’association a pour but de porter un regard différent sur l’esthétique transindividuelle dans le cadre des collectivités et leurs pratiques numériques.

Petites Singularités porte des projets esthétiques sous diverses formes libres adaptées à leur expression et leur diffusion auprès du public. Recherche-action littéraire, poétique, artistique, logicielle, philosophique, vivante, les Petites Singularités éditent, publient, produisent, hybrident, accompagnent, invitent, voyagent.

Nous pensons l’organisation et l’action collectives dans la production du sens au regard de la localité et de l’hybridation des humains et de la technologie ; nous transmettons des solutions concrètes et significatives à des groupes locaux.

Les Petites Singularités sont actives à Bruxelles et ailleurs depuis plus d’une année, portées par hellekin et Natacha qui ont donné à ce projet un élan vers un grand nombre de projets collectifs et de résistances dans l’idée de contribuer à l’association d’un tiers techno-paysage.

Il est temps de faire un point et proposer pour cet anniversaire d’associer à l’ASBL toutes les personnes qui ont fait ce chemin avec nous pendant cette année afin d’ouvrir le projet à de nouveaux venus.
Nous vous convions à former avec nous une topochronologie de notre temps commun, de replacer les rencontres, les personnes et les projets.
Nous aimerions également partager nos lectures qui ont permis de penser les modalités de travail et de collaboration que nous mettons en place dans ce tiers techno-paysage.
Et finalement penser avec vous comment aborder la suite de l’intégration de ce tiers techno-paysage en s’appuyant sur nos forces conjointes.

21 juin – Workshop au hcklabxl

À partir de 14:00 nous vous invitons à…

Lectures / Chronotopologie des rencontres

Dans la soirée nous traverserons en rétrospective nos influences en compagnie des celles et ceux qui nous ont accompagnés…

Les concepts de Tiers Techno-Paysage et de Technologies Singulières émergent d’un désir de caractériser la pratique quotidienne de groupes citoyens qui déploient avec succès leurs arrangements institutionnels et leurs potentialités sous le radar et hors de la compétence des institutions traditionnelles. Au contraire de définitir aucune essence tangible, ces deux concepts articulent les dynamiques transindividuelles des groupes étudiés.

Nous terminerons la soirée avec un concert intime d’OSILASI.

28 juin – ANNULÉ Concerts au Barlok

P · E · C · or Rooting Technologies

Participation

Exploring community-based social media

Engagement

Amplifying active resistance networks

Cooperation

Awakening territories to life

Code is Law??? Proven False

Suite à nos interactions diverses cette année avec des intervenants du monde juridique ou la question des communaux et celle des pratiques informatiques est peu abordée, les enjeux collectifs et technologiques étant le plus souvent noyés dans des batailles juridiques infinies.

Dans un moment de l’histoire occidentale ou l’accès à la justice semble plus que jamais incertain, j’aimerais ouvrir la conversation sur la place de la société civile et du logiciel libre dans les batailles juridiques qui s’annoncent, avec deux lectures:

Une interview de Manuella Caldelli (présidente de l’Association syndicale des magistrats) dans Médor: Elle prone l’engagement et la non neutralité et affirme « Le néolibéralisme est un fascisme »

Et des réflexions sur la production de pouvoir et la place de la justice

Boaventura de Sousa do Santos - Towards a new commonness

Chap 6: On modes of production of social power and law
Chapter 6(1).pdf (3.4 MB)

“The idea of the separation of the economic from the political, based on the state/civil society distinction and expressed in the laissez-faire principle, seems to be fraught with 2 insoluble contradictions. The first contradiction is that given the of interests in civil society, the principle of laissez-faire cannot be equally valid for all possible interests. Its internal coherence is premised upon an accepted hierarchy of interests […] The second contradiction concerns the mechanism by which the mechanism of laissez-faire is socially activated. The state is a condition of existence and reproduction of capitalist relations which operate through externality of the state vis-a-vis production. Rather then an omission this externality is the result of an active state building and state intervention, laissez-faire being one of their possible outcomes”
“The dichotomy economy/politics was essential to keep these two pictures incomparable or incommensurable. It kept them separated in such a way that the political form of social relations could never become the model for the economic form of social relations.Confined to the public place, the democratic ideal was neutralized or strongly limited in its emancipatory potential.”

“The characterization of the multiple places must emphasize the multiple dimentions of inequality and oppression in contemporary capitalist societies and in the world system as a whole, so as to map out new possible fields for relevant emancipatory struggles.”

En parallèle mais à côté, big brother awardssomatechnics et économie des corps à l’époque numérique.

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Thanks for sharing!
:*

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C’est noté. Merci Natacha !

Aussi Une lecture imortante proposée au chapitre de cette journée, https://ps.zoethical.org/t/ceci-nest-pas-un-nid/260/11
La vie Inséparée “Vie et sujet au temps de la biopolitique” Muriel Combes propose ici une synthèse sur la question du vivant son développement dans la relation selon la pensée simondonnienne jusqu’à l’évidence de son existence comme espace de résistance.

Le vivant comme un être problématique c-a-d qui engendre des problèmes à résoudre. Un vivant est un système comportant toujours de la réalité individuée et pré individuée. “l’état d’un vivant est comme une problématique dont l’individu devient la solution à travers des montages successifs” Gilbert Simondon l’individu et sa genèse physico biologique 1964 p.203 Un problème de ce point de vue est inséparable d’un système recelant des potentiels. “percevoir c’est résoudre un problème dans un système, ou avant la perception, avant la genèse de la forme, qui est précisément une perception, la relation d’incompatibilité entre le sujet et son milieu existe comme un potentiel seulement” il y a une idée de l’inséparabilité de l’être et de son milieu. La résolution d’un tel problème ne se fait pas par choix de solution, mais par absorption en profondeur, il y a une hétérogénéité du niveau du problème à l’espace de la solution.

I’m not sure how this quote brings anything new to the table. That power relations exist and that the political and the economical are inseparable are the very basis of political understanding and especially of the anti-capitalist posture. I think another sample of this chapter would be more enlightening.

But of course given that I am dismissive and unable to listen nor to understand why this is important and that I can’t give a satisfactory answer that you’ve been asking for weeks, I cannot say more.

Reste à savoir

In Exemple, numéro 1, (NOUS, 2014, par Bernard Aspe, pp. 49-51 – © 2014 Bernard Aspe / Éditions NOUS – piraté sans autorisation, relié sans contrainte)

Il y a trois conditions nécessaires à l’énonciation d’un « nous ». La première est la séparation. C’est-à-dire la distance prise avec l’état des choses, avec sa langue et ses institutions, mais aussi avec les instances « anti-systémiques » qui y sont homogènes ; et l’affirmation corollaire de la singularité d’un point de vue qui assume sa partialité. La partialité, loin d’être l’antithétique du vrai, en est constitutive. Il n’y a pas de « point de vue de la totalité », si ce n’est celui qui est produit rétroactivement (car la totalité n’a d’autre réalité que rétroactive) par un point de vue partial. « Ce n’est que d’un point de vue partial que l’on peut s’opposer au tout, organiser contre le tout une position alternative. Si l’on veut s’opposer au tout en revendiquant la totalité, il n’en sortira jamais une force alternative » (Mario Tronti, Nous Opéraïstes, trad. M. Valensi, L’Éclat, 2013, p. 147). Le point de vue partial est nécessairement « anti-universel », du moins si l’universalisme suppose l’affirmation de valeurs qui transcendent les situations concrètes et les conflits qui peuvent y naître. La politique ne s’enracine pas sur de telles valeurs ; elle procède toujours d’une division, d’une séparation entre deux camps antagoniques. Tronti écrivait dans son dernier ouvrage traduit en français : la politique n’existe « qu’à partir d’un soi collectif, d’un point de vue partial non individuel, d’une raison ou de plusieurs raisons, de contraste entre deux parties du monde, deux genres d’être humain, deux présences sociales, deux perspectives de futur » (La politique du crépuscule, trad. M. Valensi, L’Éclat, 2000, p. 98). Le deux de la politique n’est pas compatible avec la fiction de l’universalisme, qui porte avec elle un parfum d’unification, ou de réconciliation possible. Notons que pour penser la radicalité de ce deux au principe même de la politique, Tronti insiste souvent sur l’apport de la pensée féministe.

La deuxième condition est celle du rapport entre la pensée et l’action. « La pensée ne sert pas à produire une autre pensée, mais sert à produire de l’action. Et une action est dans le conflit. » (NO, p. 147). La politique est d’abord la possibilité d’une intervention sur le cours des choses, une intervention qui n’est pas programmée, pas prévue, que rien ne vient nécessiter. Intervenir, c’est toujours tout d’abord affirmer la possibilité de l’intervention. Et c’est d’affirmer que celle-ci n’a pas à se justifier : inutile d’attendre les méfaits de nos ennemis, qui sont de toute façon toujours déjà là depuis longtemps – ils sont de structure, comme on aurait dit en d’autres temps. Le vrai problème tout au contraire est de reprendre l’initiative. Et il est bien clair que la capacité d’initiative fait défaut depuis longtemps du côté des ennemis du capital. Mais là où l’on ne trouve pas cette capacité, il n’y a pas de politique. Ce qui veut dire qu’il n’y en a pas là où l’on se contente de « protester » ; c’est la raison pour laquelle les militants du capital n’ont pu que tirer une grande satisfaction du fait que la politique, au long des années 1980, 1990, et 2000, a laissé place à la protestation.

La troisième condition pour l’existence d’un « nous » tient à sa manière de porter l’idée que tout est encore possible – ce qui se traduit politiquement par le maintien de la catégorie de « révolution ». Et choisir la révolution, c’est bien entendu rejeter le réformisme. Mais c’est aussi savoir qu’il ne peut y avoir de véritable réformisme que là où existe une consistance révolutionnaire. C’est l’une des malhonnêtetés que se permettent encore les socialistes du monde entier : faire semblant de savoir que les « réformistes » seuls sont réalistes ; qu’ils ne sont pas, comme ceux qui se prétendent révolutionnaires, déconnectés de l’état des choses ; qu’ils sont donc beaucoup mieux à même de juger de quelle manière cet état des choses peut être « progressivement » transformé. En réalité, là où il n’y a pas de révolutionnaires, il ne peut y avoir de vrais réformistes. Ceux-ci sont dépendants de l’existence des premiers comme les tiques des mammifères. En l’absence de mouvement révolutionnaire, il ne peut pas y avoir de véritables réformes parce qu’il n’y a rien pour contraindre les ennemis à modifier fondamentalement leur politique. Ils ne font alors que gérer les ajustements. « Une fois le projet révolutionnaire vaincu [il l’a été avec l’écrasement du mouvement révolutionnaire mondial à la fin des années 1970], le programme réformiste est devenu impossible. Le dernier capitalisme, à cet égard, se présente sous le même signe que le dernier socialisme : il est irréformable » (NO, p. 125).

Les révolutionnaires sont seuls à même d’opérer des transformations. Que celles-ci ne correspondent pas à ce qu’ils avaient voulu est une chose ; mais il n’y a eu de transformation des rapports sociaux ou communautaires existants, à tous les degrés de profondeur que l’on veut, que là où il y a eu des mouvements révolutionnaires. Et c’est justement parce que ceux-ci prennent pour point de départ ce qui n’est pas donné dans l’état des choses, donc ce que le point de vue « réaliste » sur le monde ne peut révéler, qu’ils peuvent agir.

Si Malcom X n’avait pas existé jamais nous n’aurions nous connu Martin Luther King.
" What has most regressed, perhaps, lies in the terrain of politics. The tension between King and Malcolm X remains, though is expressed differently. On the one side stand liberal universalists, espousing a “colour blind” philosophy, on the other, those who cleave to a politics of identity."

more " The following year, Malcolm X went to Selma, where he had a cordial meeting with Coretta Scott King and other civil rights leaders. King was in jail at the time but recalled later:

“He spoke at length to my wife, Coretta, about his personal struggles and expressed an interest in working more closely with the nonviolent movement. He thought he could help me more by attacking me than praising me. He thought it would make it easier for me in the long run. He said, ‘If the white people realize what the alternative is, perhaps they will be more willing to hear Dr. King.’ ”."

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Bernard Aspe, Les fibres du temps, NOUS, 2018, p. 311 :

Se tenir sur le seuil du temps qui vient, c’est rendre possible une mémoire du futur, et cette mémoire est toujours collective. Mais il y a un complément inverse de cette mémoire du futur : l’absence de mémoire du passé qui est toujours là, logé dans le temps ordinaire en tant qu’il s’y prolonge – ou en tant qu’il y a fait un trou irréparable. D’un côté il y a l’imminence, à laquelle il s’agit de savoir répondre ; de l’autre l’immémorial, inaccessible, qui n’exige pas de réponse, seulement un prolongement – même là où le prolongement est impossible.

Karen Barad…

Source: Karen Barad, Posthumanist Performativity: Toward an Understanding of How Matter Comes to Matter

barad-posthumanist.pdf (141.0 KB)

“Discourse is not a synonym for language. Discourse does not refer to linguistic or signifying systems, grammars, speech acts, or conversations.
To think of discourse as mere spoken or written words forming descriptive statements is to enact the mistake of representationalist thinking. Discourse is not what is said; it is that which constrains and enables what can be said. Discursive practices define what counts as meaningful statements. Statements are not the mere utterances of the originating consciousness of a unified subject; rather, statements and subjects emerge from a field of possibilities. This field of possibilities is not static or singular but rather is a dynamic and contingent multiplicity.”

“Discursive practices produce, rather than merely describe, the “subjects” and “objects” of knowledge practices.”

“On the basis of his profound insight that “concepts” (which are actual physical arrangements) and “things” do not have determinate boundaries, properties, or meanings apart from their mutual intra-actions, Bohr offers a new epistemological framework that calls into question the dualisms of object/subject, knower/known, nature/culture, and word/world.”

“On an agential realist elaboration of Bohr’s theoretical framework, apparatuses are not static arrangements in the world that embody particular concepts to the exclusion of others; rather, apparatuses are specific material practices through which local semantic and ontological determinacy are intra-actively enacted. That is, apparatuses are the exclusionary practices of mattering through which intelligibility and materiality are constituted.”

“Outside of particular agential intra-actions, “words” and “things” are indeterminate. Hence, the notions of materiality and discursivity must be reworked in a way that acknowledges their mutual entailment. In particular, on an agential realist account, both materiality and discursive practices are rethought in terms of intra-activity.”

“On an agential realist account, discursive practices are specific material (re)configurings of the world through which local determinations of boundaries, properties, and meanings are differentially enacted. That is, discursive practices are ongoing agential intra-actions of the world through which local determinacy is enacted within the phenomena produced. Discursive practices are causal intra-actions”

“Apparatuses of bodily production and the phenomena they produce are material-discursive in nature. Material-discursive practices are specific iterative enactments—agential intra-actions through which matter is differentially engaged and articulated (in the emergence of boundaries and meanings), reconfiguring the material-discursive field of possibilities in the iterative dynamics of intra-activity that is agency.”

Et finalement quelques sources d’inspiration pour des actions futures:

Comment former un groupe affinitaire

Ceci est une traduction de l’introduction du livret proposé par @natacha ci-dessus. Je n’ai pas voulu continuer la traduction car selon moi, son approche est politiquement naïve… Je reviendrai sur ce point plus bas…

Que cinq personnes se rencontrent résolues à l’éclair de l’action plutôt qu’à l’agonie de la survie — à partir de ce moment-là, le désespoir prend fin et la tactique commence.

Ce guide est adapté d’une version antérieure qui est apparue dans notre* livre : Recettes pour un désastre : un livre de cuisine anarchiste.

* Ndt: il s’agit de CrimethInc. : Books : Recipes for Disaster

Nous traversons des temps turbulents. Déjà les blocages, les protestations, les émeutes et les escarmouches arrivent fréquemment. Il est grand temps de s’organiser pour les bouleversements imminents.

Mais s’organiser ne signifie pas rejoindre les ranges d’une institution existante et recevoir des ordres. S’organiser devrait être loin de sacrifier ton agence et ton intelligence pour devenir un autre engrenage d’une machine. Selon une perspective anarchiste, la structure organisationnelle devrait maximiser à la fois la liberté et
la coordination volontaire à chaque niveau d’échelle, du plus petit groupe à la société dans son ensemble.

Toi et tes ami·e·s constituez déjà un groupe affinitaire, la brique essentielle de ce modèle. Un groupe d’affinités est un cercle d’amis qui se comprennent comme une force politique autonome. L’idée est que des personnes qui se connaissent déjà et se font confiance devraient travailler ensemble à répondre immédiatement, intelligemment et souplement aux situations émergentes. Ce format sans chef a fait ses preuves effectives pour des activités de guérilla de toutes sortes, ainsi que dans les tactiques que la RAND corporation* appellent « fourmillantes » selon lesquelles de nombreux groupes autonomes, imprédictibles, surpassent un adversaire centralisé. Vous devriez vous rendre dans chaque protestation avec un sens partagé de vos buts et de vos capacités. Si vous êtes un groupe affinitaire expérimenté dans l’action commune, vous serez bien mieux préparé à répondre aux urgences et embrasser les opportunités inattendues.

* Ndt : la RAND corporation est un think tank militaire États-unien. Les swarming tactics correspondent à une approche stygmergique de l’action concertée, où chaque groupe peut laisser et répondre à des traces, ou signes laissés par d’autres pour appuyer et consolider leurs propres motivation et action.


Voilà. C’est bien triste de limiter la pensée anarchiste à des escarmouches en manif’. Je comprends l’idée et l’envie de créer des poches de résistance active qui soient solides, confiantes et qui partagent les liens indélébile de l’action concertée. Cependant, pour rappel :

La protestation, et notamment l’excitation d’une meilleure préparation « à répondre aux urgences et embrasser les opportunités inattendues » masque une position purement réactionnaire et, comme le soulignait Saul Newman dans son essai éponyme*, la soumission impotente au ressentiment d’une certaine approche de l’anarchisme classique. Certes, l’affrontement à l’hydre est nécessaire, mais n’offre-t-elle pas un double avantage tactique et stratégique à l’opération militaire anti-citoyenne : d’une part une justification pour la militarisation des unités de police – anti-émeutes ou pas – et une augmentation de la présence policière et répressive ; d’autre part une dislocation des capacités de résistance par la judiciarisation des « éléments subversifs » dont l’apparente invisibilité ne tient pas face aux arrestations de masse. Que faire donc, me direz-vous ? Abandonner l’affrontement ? Non, bien sûr, celles et ceux qui s’y adonnent doivent recevoir tout notre soutien pour le sacrifice de leurs vies – mais ils et elles devraient également, avant de céder à l’impulsion de l’instinct grégaire et du ressentiment à l’encontre des chiens de garde du pouvoir, considérer d’autres possibilités qui ne ressortent pas uniquement de la réaction. Encourager la réaction dans les mouvement révolutionnaires, cela ne sonne-t-il pas comme se tirer une balle dans le pied ?

Oui je suis bien d’accord les escarmouches ne sont vraiment pas d’un grand intérêt par contre l’idée de multiplier les actes de résistance de toutes sortes me paraît vitale. Il s’agit d’un exercice qui permet de conserver une souplesse mentale continuer à répondre non lorsque c’est nécessaire, soutenir lorsque l’on voit une injustice, refuser que des enfants dorment dans la rue, dénoncer l’invasion publicitaire, lorsque l’on pratique des interventions subtiles et claires, on ne se heurte pas directement à la répression mais on conserve un état d’esprit ouvert à la possibilité du changement.
Le changement ne se fera pas si les corps sont derrières les écrans.

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En effet, lorsqu’on envisage les tactiques de défense des humains ou de l’espace public je suis d’accord, mais ce n’est pas la teneur du texte. À moins que je n’en saisisse pas le sens : il parle de demonstration et protest, c’est-à-dire de manifestations. Et c’est là que je le trouve limitant au point de la naïveté politique. Bien entendu que des groupes affinitaires peuvent tout-à-fait répondre dans l’espace public en dehors des manifestations qui, pour moi, tu le sais, restent des moments difficiles à passer, notamment pour les questions d’ouïe et de détestation des mouvements de foule.

Indeed, I have miss-read the part where they focus on demonstrations, this is certainly not how I understood this text and I do not think it is its main argument, as it further develops at all lenght about de-centralized organisation, and dialogue between afinity group which is most interesting.

A people s framework for smart contracts, Blockchain Ethereum based colony.io:
https://colony.io/whitepaper.pdf

Bienvenue en Léthargique

À Luxurelle, capitale fédérale de la Léthargique unie sous le joug du souverain insulaire de droit héréditaire et dit vain – vain, le soleil se lève sur un nouveau jour aussi routinier que le précédent. Les yeux s’écorchent rarement au-delà de la traîne du tyran car, il faut bien le dire, ils se poseraient alors sur un horizon d’une platitude à crever les orbites abandonnées depuis bien longtemps aux reflets amorphes des échos artificiels – car ici les montagnes n’existent pas et sont remplacées par des murs dont la hauteur seule répond aux échos vides des échanges bourgeois, benoîtement satisfaits de quelques riens accumulés en grande quantité.