Pourquoi pas ! J’avoue que je manque de contexte et d’implication pour savoir exactement comment m’y prendre mais je suis preneuse de pistes car le CfP de FnF est désormais ouvert (ça fait tard mais du coup il est encore temps de proposer qqchose).
D’ailleurs, je viens de soumettre la proposition suivante :
First-Aid Logistics Softwares
Summary
In an anarchist approach of solidarity, what softwares can we setup/use for self-organizing first-aid logistics in emergency contexts (refugees camps/squats, natural catastrophy, etc.)?
Outcomes
A wiki page with specifications and examples of tailored setups of FLOSS tools.
oh whqo, Oui je suis super motivée à travailler cette question, d’autant plus que cela correspond à la demande faite par Equinoxe et au travail mené depuis quelque temps on est pas expertts mais on a quand mÊme quelques notions et pas mal de contacts, et j’ai très envie de travailler cet aspect.
On s’rganise comment:
Liste des logiciels
Matrix
Delta Chat
Ird.st
Tor
Tails
Liste des protocoles et des projets en cours.
Eris
Quelles thématiques:
Sortir du web
Op Sec:
séparer les identités
faire des groupes dédiés de petite taille avec des agendas spécifiques
qui est dans votre groupe
travailler la complémentarité, éviter qu’une ou plusieurs personnes détiennent la totalité de l’information.
Perso la thématique qui m’anime le plus ces derniers jours est celle de la logistique autogérée : comment coordonner au mieux les ressources selon les besoins du groupe afin de résoudre les questions les plus bassement matiérielles pour pouvoir passer au plus vite à répondre aux envies tout en discutant et en respectant nos limites.
À vrai dire l’autre jour, on a parcouru tous les logiciels existants avec un’e camarade et on s’est rendu’e’s compte que des outils totalement déconsidérés sont les Boards et des Playbooks dans Mattermost : ils permettent respectivement de créer des tableaux partagés et de suivre des procédures définies. Il reste à les définir collectivement pour partager les tâches, le pouvoir et les responsabilités.
Elles sont pensées et présentées de manière hyper corporate et business mais, comme dit plus haut, je crois qu’optimiser les questions logistiques devrait nous permettre de pouvoir se concentrer plus facilement sur les choses plus chouettes ou humaines en tous cas.
En tous cas, on s’y est intéressé’e’s en partant du constat qu’on en avait marre des chats désorganisés avec des messages à droite à gauche pour communiquer les besoins, les ressources et l’état des distributions… C’est pas très efficace, ça prend la tête, ça fait des notifs dans tous les sens et on s’y perd, quand ça ne génère pas carrément des conflits.
Je discutais de ce sujet hier soir avec Anne et on partageais le constat que le mesh networking est très intéressant mais requiert actuellement bcp de savoir-faire, de temps et de volonté pour le mettre en place alors que l’offline est souvent juste le plus adapté sur place. Quant à lui, Tor requiert quand même internet.
Quant à la communication intercommunautaire, l’un des enjeux importants est celui de la traduction. Le plus souvent, les enfants sont les interprètes les plus accessibles, ce qui leur impose une charge mentale qui n’est pas souhaitable. L’alternative la plus courante c’est G̸͍͇̚á̶̙̘g̷̋͝ͅģ̶̓l̸͍̀e̸̻͐ Translate… Éventuellement DeepL mais qui n’est pas forcément plus désirable à terme. Il existe sinon LibreTranslate, qui reste cependant dépendant du net et qui n’est pas axé sécurité.
je suis pas certain d’avoir le temps pour pleinement contribuer là pour FnF, cependant j’ai 20 bougies d’exp là dessus et c’est aussi un sujet que j’essaie de rendre “discutable” dans hack₂O ici How to organize resources about "Safety and Security First!" in our forum? - Community - Hack₂O
Tout ça pour dire,
si je peux aider, et j’en ai très envie, de serais joie de le faire.
Pour ce faire, si vous voulez pointer des questions précises et/ou des besoins de retours d’expériences et/ou des écrits de ref (pas les miens ) et/ou autre, lâchez vous !!!
J’ai pas envie de vous faire mon pedigree de de gallinacée des champs ici, je peux cependant vous passer une “overview” si et seulement si cela vous semble utile pour engager la discussion.
Super intéressant, et ça contribue aux doutes qui me travaillent depuis que j’ai commencé à formuler ma proposition initiale : est-ce que fluidifier l’assistance dans une approche logistique n’est pas une manière de contribuer à mettre du lubrifiant néolibéral dans la conflictualité qui serait au contraire plutôt nécessaire d’embras(s)er ?..
La critique est intéressante mais j’ai l’impression que le chantier d’une “plateforme logistique” de solidarité peut quand même représenter une occasion de créer du lien social entre personnes aliénées par le mode de production capitaliste afin de justement mieux révéler les endroits de conflictualité et démarrer des révoltes tout en développant notre autonomie de classe :
Dans cette veine, Jasper Bernes et Alberto Toscano ont longuement débattu de la logistique et de la théorie de la communisation. L’un des enjeux de leur débat était de déterminer dans quelle mesure la logistique peut être le lieu d’une réappropriation des moyens de production et de circulation, et si les interruptions logistiques peuvent effectivement — dans le cadre d’une large campagne de guérilla — reconfigurer l’accumulation contemporaine de capital et l’attaquant en ses goulets d’étranglement52. Leurs deux analyses avaient pour point commun une volonté de penser la logistique comme un lieu décisif pour les luttes de circulation, et de faire droit à toutes les possibilités offertes par les systèmes logistiques en vue d’une « reprogrammation émancipatrice » de la circulation53.
Tous deux, tout en prenant au sérieux le fait que la logistique est un outil pour le système de la domination abstraite exercée par le capital, se demandent comment l’utilisation à de nouvelles fins des circuits logistiques pourrait conduire à une auto-abolition révolutionnaire du prolétariat.
Merci @Ada_L pour cette belle trouvaille. Je vais la lire en parallèle de ré-écoute de « Humanitaire d’urgence ou “pornographie sentimentale”? » (2015) Radio Panik émission Du Pied Gauche https://www.radiopanik.org/emissions/du-pi.
Pour l’idée de “First-Aid Logistics Softwares”,
d’expériences vécues depuis 98 sous plusieurs casquettes :
Le OFFLINE est indispensable et de moins en moins pensé
Les cartes géographiques c’est une base primordiales
Nous avions des Atlas spécifiques et très locaux qui pesaient des tonnes mais étaient réellement un objet qui guide la survie !
Ils ont été remplacé par du numérique
Puis quand les telco sont tombées ou les appareils KO, il n’y avait plus de savoirs dans les équipes pour utiliser ces atlas / cartes.
les appareils élec et numériques souffrent ou sont morts lors de grosse cata / embrouille, et/ou ne sont pas souhaitables dans certains contextes.
Les capacités de communication radio sont aussi une base solide, et on peut transmettre de la data par radio mais on retombe dans le paradigme des appareils élecs / numériques
Le production, le stockage, l’infra / logistique de transport de l’énergie pour les appareils est un nerf vertebral.
Une stack / base logistique partagée fonctionne avec deux cordes d’accords ad-hoc:
Fournir un culture tactique et de transmission par répartition des savoirs et des infos
Fournir les capacités d’improvisations / réparations
Cela passe par des équipements appropriés, des entraînements, des retours d’expériences de terrains, et des documentions.
Un exemple d’aide tactique parmi d’autres : SOIEC: juste avant d’agir être en capacité de répondre en équipe dans un temps courts et s’accorder à :
Quelle est la Situation
Quel est l’Objectif
Quelle est l’Idée de déroulements des actions
Comment on Éxecute ça
Quelle Coordination pour tout faire
On peut prendre comme exemple de départ d’un cas de ton choix et avec Organic Maps qui permet de télécharger des tuiles de carte lorsque connecté×es puis de l’utiliser et de se guider « OFFLINE » (tant que les repérages GPS / Galileo sont opé).
Un plus est de faire en amont un petit taff avec Exodus Privacy, ou -ClassyShark3x, ou SDR++ si c’est possible.
Puis faire un PETRACDR
juste avant de partir être en capacité de répondre en équipe dans un temps courts et s’accorder à :
Personnes présentes et leurs capacités
Equipments dont on dispose / matos
Tenues de travail appropriées
Radio qui parle, comment, pourquoi, ect
Alimentation : logistique pour le personnes et les moyens pour une durée fixée
Coordination: *fonctions des personnes, de groupe, de colonne, de points clés
Déroulement : objectifs, durée, étapes, relèves prévues, etc.
Rendez-vous : date, heures, lieux − de départ, de check régulier, de retour et de secours / plan B rescue, puis débriefing.
Ce qui passe de bouche à oreille connues passe moins par des canaux surveillé à mauvaise oreille . Il y a des points très critiques de logistiques et comms et moins ils passent dans des infra telco mieux c’est.
C’est là quelques petites choses qui ont participé à notre capacité de court-circuiter des militaires US en Haïti en 2010 (pas avec les logiciels évoqués ici); de participer à des extractions de personnes menacées en contexte utlra-violent, ou de contribuer à organiser des réseaux d’individus lors des confinements en EU après 2020.
j’en oublie et je suis pas didactique @Ada_L , alors tu as la motiv n’hésite pas à rebondir là dessus ou demander d’autres choses.
Merci pour tous ces éléments, ça précise, complète ou explicite beaucoup d’éléments que j’avais en tête.
en réalité ça reste le plus efficace et le plus utilisé en situation d’urgence et tant mieux. Quand tu dis “pensé” je suppose que tu parles de la commu hacker - quoi qu’il en soit, je crois que ça reste néanmoins le premier média auquel on “pense” quand il le faut vraiment, et tant mieux là-encore.
mais on retrouve ici le soucis du secret vis-à-vis de certains lieux qui doivent rester cachés.
, tu me connais : je suis fan de radio FM. J’adorerais que ça puisse être employé comme techno de secours mais hélas les gens ne s’encombrent plus guère de postes de radios de nos jours donc les 4G, wifi et bluetooth restent les formes de radio les plus courantes via les smartphones.
Reste donc à en penser l’usage. Or, le principal inconvénient à mon sens de toutes les technos de réseau mesh reposent sur des applis tierces, à transmettre dans des conditions difficilement compatibles avec l’urgence.
J’ai l’impression que le plus simple reste le bluetooth, qui, tout aussi crado qu’elle puisse être, reste une technologie de transmission de données très favorable au P2P (bien que ces usages soient peu couramment maîtrisés).
Une autre possibilité avec le wifi est celle de mettre en place un réseau local pour partager des fichiers et ressources via QR codes ou tout autre méthode.
Pour ça, j’aimerais beaucoup multiplier les ateliers d’autonomie électrique que j’ai commencé à animer. J’y propose notamment comme exemple mon système de cagettes alimentaires détournées en système électr(on)ique modulaire.
Ça fait tout à fait écho à mon envie resurgissante de camionnette hackerspace pour proposer des ateliers in situ et services ad hoc.
Pour le coup je saisis pas trop où tu veux en venir. Tu peux préciser l’idée ?
Hello ! Suite à réflexion dans différents contextes, je reformule ma proposition.
Operating Solidarity
La solidarité est un mode de sociabilité favorisant l’auto-détermination et l’agentivité collective humaine. Les outils numériques y permettent de s’organiser au sein des groupes locaux et entre communautés distantes. Alors, quelles infrastructures technologiques peut-on proposer pour une organisation autogestionnaire et internationaliste, pour se sortir d’une situation de galère massive ?
Avant de prendre le temps de proposer des choses plus concrètes pour ton post plus haut, j’aimerais partager ce modèle proposé par Crimethink en ces temps de crise…