« Le fascisme a muté » (2021)

Bonne année !

« Il faut attirer violemment l’attention sur le présent tel qu’il est si on veut le transformer. Pessimisme de l’intelligence. Optimisme de la volonté. » C’est en conclusion de son ouvrage La Possibilité du fascisme, intitulée « Conjurer le désastre », que le sociologue Ugo Palheta mobilise cette citation du théoricien politique italien Antonio Gramsci.

« […] on ne peut vaincre le fascisme sans que s’impose une alternative émancipatrice au capitalisme.

La formule gagnante est facile à formuler, beaucoup plus difficile à mettre en pratique : développer les organisations, coalitions, idées et pratiques antifascistes ; intensifier et élargir les mobilisations sociales, en cherchant notamment à reconstruire à la base (sur les lieux de travail et les lieux de vie) ; mener la bataille des idées en cherchant non pas à se satisfaire de petites niches, mais à s’adresser au plus grand nombre ; et bâtir une organisation anticapitaliste de masse, ayant son centre de gravité dans les luttes sociales, mais capable de se développer, y compris sur le terrain électoral et institutionnel. La barre est très haute, mais ce n’est pas parce que les objectifs paraissent inatteignables qu’ils ne doivent pas être poursuivis. »

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d’autant plus qu¡il n’y a pas d’autre moyen de vivre en fait!

souvenons-nous que dans le contexte italien on ne peut pas dissocier le fascisme des intérets du capitalisme. si on retient cela du fascisme dit historique (1920-1930) il est clair qu’on peut concevoir des variétés du fascisme et que c’est même un concept fondamental pour analyser l’organisation du capital.

Je viens de lire Rossana Rossanda, Un viaggio inutile, ou de la politique comme éducation sentimentale :

Nel 1962 Rossana Rossanda viene inviata dal Partito comunista italiano nella Spagna franchista – dove si avvertivano i primi segni di sgretolamento del regime – con l’incarico di riannodare i fili dell’opposizione, non piú ricomposti dopo la guerra civile. Ma la peregrinazione, peraltro clandestina, si rivela priva di senso. Le risposte degli esponenti delle organizzazioni illegali sono ambigue, diffidenti, immature. È il centro-destra a porsi concretamente come forza di ricambio, proponendo un’esperienza storica nuova, cioè la liquidazione di un fascismo dall’interno della stessa classe che l’ha creato. L’esperienza frustrante di tale inutile viaggio, che questo libro racconta con ironia e sapienza narrativa, diventa per Rossanda un punto di snodo, che ritornerà più volte negli anni: «è la storia di quando, per la prima volta, a me membro del comitato centrale del Partito comunista, i conti non tornarono».

dommage que ce ne soit pas disponible en français. ce voyage de 1962, dont elle écrit le récit après la mort de Togliatti, presque 20 ans plus tard, qui se trouve publié sur le manifesto après la strage di Bologna, offre des pistes précieuses pour penser les fascismes et les chemins de résistance.

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