Investiguer l'adaption aux changements climatiques

Coucou,

Je démarre ce jour un moment de 2 sessions de 3 jours chacune. Payé pour faire cela, ça fait du bien et j’ai ainsi du temps qui se libère pour remettre les mains et la tête dans hack2o

2 sessions d’atelier « comment investiguer l’adaptation aux changements climatiques »

C’est pour profils sans expérience à débutant⋅e jusqu’à expert⋅e

Atelier pout s’initier, apprendre en pratiquant, se perfectionner, faire a en petit groupe. En langue fr

~ 12 pers/session, participation gratuite

Les personnes minorisées par leurs assignations, les précaires, les personnes en situations de violences sociales sont prioritaires pour participer, y compris les personnes en situation illégale administrative

je fais ça avec Exposing The Invisible, avec je bosse depuis ~ 2019,

C’est soutenu financièrement par Sida: Sweden Development Cooperation Agency
Une agence d’État.

J’ai acté ps: & Kaouenn Noz en partenaires de ce moment, les ateliers et tout ce quui va autour (avant, pendant, après).

1er atelier - session hors ligne :

Rennes, Bretagne, F̷̪̤̋ṟ̵͙̾͗a̷̛̩̎n̴͙͙̿́c̸̙͙̈e̵̪͒
~12 participants

15 - 17 mai 2023

  • 15 mai :

  • 16 mai :

    • Matin : Séance “Petite histoire, Grande Histoire” sur l’adaptation au changement climatique (j’ai fait une séance similaire avec cette méthode avec vous ETI [adaptée pour la vidéoconférence], et plusieurs offline dans des squats) + Activité de synthèse : Affiche à emporter
    • Après-midi : Session d’atelier sur la sécurité numérique, en ligne, sur le terrain, individuelle et collective, etc.)
  • 17 mai :

    • journée entière : Démarrage d’une enquête sur l’adaptation au changement climatique par vous-même + récapitulation + retour d’information sur l’atelier

Je ferais probablement des enregistrements sonores et/ou des itw.
Peut-être une “documentation” fournie par les participants eux-mêmes, exemple d’un atelier précédent hors_les_murs:reprises_des_savoirs:louzaouin_graines_de_luttes [Kaouenn-noz]

J’aurai terminé la traduction en français et le formatage de Investigating Climate Change Adaptation: Methods and Principles d’ici le 13 mai.
Et aussi : No Disaster Is Natural: How investigating climate change adaptation could make a difference

je vais produire aussi une adaptation de la recette d’animation de l’atelier.

La deuxième session avec un nouveau groupe aura lieu entre le 20 et le 22 juin, 14 personnes maximum - 6 déjà. Peut-être dans une autre ville, peut-être même dans une zone rurale.

Ce sera en suite, après le 15 juin, l’occasion d’engager un dialogue avec la SIDA pour financer Hack2o

1 Like

Bravo pour ça ! Je suis resté à Belgrade sur à l’AG d’EDRi pour assister à la conférence The Digital Green Society. Je vais bien sûr placer Hack2o dans mes conversations.

Compte rendu et rapport d’activités

Ce post un un wiki, vous pouvez l’éditer à votre convenance et je vous invite à y contribuer et/ou répondre/commenter.
(désolé pour le bordel au démarrage, travailler en 4 langues (dont 2 que je tiens mal) me grille un peu les neurones), Sera disponible en français et en anglais (du moins dans le 1er temps)

Sont impliqué⋅e⋅s dans l’édition de document :

  • petites singularités (ASBL)
  • association Resiliere
  • Kaouenn Noz Biohackerspace

Structure :
1. I detail what we have done as activities with some outputs (notes and documentation)

2. I write down the feedback and shared feelings.

« i.e: (mine)
"Day 2
This morning: session on security, including digital, online, field, individual and collective, etc. (big kudos to the “GenderSec // operational security in transmigratory/exile contexts” team from OFFDEM O3) + ETI safety firts GUIDE

Afternoon
We made a session “Small Stories, Main History”, animation method, popular education with the theme of climate change

We all finished with tears!
Tears of mixed and shared emotions, of releases, of spills, of empathy, and many others that I don’t identify and others that I won’t mention here.
Not the tears of fears, anxieties, no.
Nor tears of celebration, either.

I have very rarely experienced such an intense moment." »

3. I describe what we have changed since the original ETI curriculum and provide justifications and describe our additions when there are any as well as other activities with which we have supplemented the ETI curriculum.

Tips from Laura R.: "It will be very useful (in part 3 or 4 as you wish) to mention if participants reacted more negatively (or felt uncomfortable/not activated) or positively to any parts of the curriculum, content or activities - it’ll help to see what need adjustment or what should be emphasized more. Maybe some parts seem more relevant than others…"

Workshop participants

Each session: 3 days workshop

Les personnes minorisées par leurs assignations, les précaires, les personnes en situations de violences sociales sont prioritaires pour participer, y compris les personnes en situation illégale administrative

1st session

  • 12 participant⋅e⋅s

    • pronoms :
      • she/her : 5
      • he/him : 3
      • she/they: 1
      • he/they: 1
      • they/them/ther: 1
      • don’t want to answer: 1
  • Geographic region of origin

    • Southeast Asia: 1
    • Afrique du Nord: 2
    • Horn of Africa (HoA): 1
    • F̷̪̤̋ṟ̵͙̾͗a̷̛̩̎n̴͙͙̿́c̸̙͙̈e̵̪͒: 2
    • Comores: 1
    • Turquie: 1
    • Europe de l’Est: 2
    • Brésil: 1
    • don’t want to answer: 1
  • approximate level of school education/diploma

Toutes les personnes participantes ont eu, à un moment donné de leur vie, soit un accès soit des relations privilégiées à l’enseignement supérieur dans leur région d’origine et/ou en Europe.

2nd session

  • 10 participant⋅e⋅s

    • Pronoms:
      • she/her: 5
      • he/him: 3
      • they/them: 1
      • don’t want to answer: 1
  • Geographic region of origin

    • Türkiye: 2
    • Serbia: 1
    • F̷̪̤̋ṟ̵͙̾͗a̷̛̩̎n̴͙͙̿́c̸̙͙̈e̵̪͒: 1
    • Afghanistan: 2
    • Mexico: 2
    • Southeast Asia: 2
  • approximate level of school education/diploma

Une personne n’avait pas fait d’études supérieures, arrêt des études avant le baccalauréat. Toutes les autres personnes participantes ont eu, à un moment donné de leur vie, soit un accès soit des relations privilégiées à l’enseignement supérieur dans leur région d’origine et/ou en Europe

Prologue

Avant ces deux session, nous avons fait un “Workshop de test” depuis la méthode initiale (et d’entraînement à l’animation/conduite) avec des collègues, personnes bien expérimentées.

Notre sentiment le plus largement partagé :

  • C’est très intense et probablement trop long/lourd à tenir en une demain journée (4h maximum, même avec des pauses).

Nous avons travaillé ce point avec le même groupe de préparation :

  • Nous avons décidé d’allonger la durée du curriculum à 1 journée

    • Les personnes participant⋅e⋅s vivant au quotidien avec des risques et menaces, et des situations de précarités, il est très difficile, vois inéquitable, de leur demander d’être disponibles et mobilisées gratuitement" pendant toute une journée ou plus. Pour atténuer un peu cela :
      • Nous avons proposé d’accueillir les enfant⋅e⋅s pendant toute la durée du workshop
      • Nous avons offert les repas de mi-journée, cuisine végétarienne préparée à l’avance et assemblée avec les participant⋅e⋅s
      • Le surplus de nourriture a été offert en takeaway libre
  • Nous avons aussi discuté du jeu, jeu de l’ordre de la tension, qui existe entre le fait de recevoir et partager une grande quantité d’information (sentiments, vécus, méthodes, techniques, outils, etc.) et le fait de procéder à un dépouillement radicale/jusqu’à la racine d’objets formels dans les actes de l’investigation.

    • Il y a une supercharge informationnelle d’un coté et une mise « au plus simple d’appareil » de l’autre, ce qui est inhérent dans l’apprentissage de l’investigation en pratiquant l’investigation, et proche de la rétro-ingénierie[1].

Important

Pendant le période de ces 2 sessions de workshop, des membres de l’organisation ont été victime d’actes d’intimidations. Des peintures représentant des signes nazi ont été faites sur les portes de leurs locaux associatifs ou de leur maison d’habitation. Nous n’avons pas d’éléments de preuve pour affirmer un lien directe entre les workshops et ces actes malveillants. Nous n’avons pas non plus d’éléments de preuve qu’il s’agissent d’actes du fait d’un groupe d’extrème-droite connu et organisé.

Ceci étant une menace sérieuse et un traumatisme vécu, nous fait le choix d’en informer les 2 groupes de participant⋅e⋅s. Dans chacun des groupes des personnes ont volontairement partagés des vécus similaires ainsi que leurs inquiétudes et les conséquences dans leur quotidien et sur leurs santés.

Aussi, le 5 juin à l’aube, une quinzaine de militants écologistes ont été arrêtés dans huit communes françaises[2], puis le chiffrement des communications est maintenant assimilé à un comportement terroriste en F̷̪̤̋ṟ̵͙̾͗a̷̛̩̎n̴͙͙̿́c̸̙͙̈e̵̪͒, une volonté policière a priori sans précédent de criminalisation de pratiques numériques [3].

  • Le chiffrement des communications assimilé à un signe de clandestinité
  • Et preuve de l’existence d’« actions conspiratives »
  • Criminalisation des connaissances en informatique
  • et de leur transmission

Ce second fait, commitent du premier, a également beaucoup impacté toutes le personnes présentes lors des 2 sessions de workshop. Nous reviendront plus en détails sur ce second point dans la partie “Day 2: session on security, including digital, online, field, individual and collective” de notre rapport d’activité.

Hindsight

En travaillant sur ce compte-rendu d’activité nous avons pris connaissance de "The Climate Crisis is a Digital Rights Crisis: Exploring the Civil-Society Framing of Two Intersecting Disasters

“We report and discuss our findings from exploring the intersection of the climate crisis and digital rights in an interactive workshop with civil society representatives and policy makers at an important digital-rights event in Brussels in the European Union.” by Fieke Jansen, Merve Gülmez, Becky Kazansky, Narmine Abou Bakari, Claire Fernandez, Harriet Kingaby, and Jan Tobias Mühlberg https://notecc.kaouenn-noz.fr/lib/exe/fetch.php?media=aubrey_final.pdf

Cette publication nous semble être une approche possible pour (re)penser la manière dont nous avons mis en place nos activités et déroulé l’animation des workshops ici rapportés.

Programme de session de workshop (3 jours)

Jour 1

  • Morning: Investigating Climate Change Adaptation: Methods and Principles

    • Introduces participants to the basic principles of adaptation to climate change. With tips and tricks for studying exposure to climate impacts, vulnerabilities and adaptive capacities that participants can apply to their local context.
  • Afternoon: Break into small groups and work specifically on points of the curriculum chosen by the groups. Pooling of the work done. Then feedback on the resources of the ETI workshop.

Jour 2

  • Morning: “Petite histoire, Grande Histoire” session about Climate Change Adaptation, a method of leadership (self-inquiry into oneself and the group) in critical pedagogy/popular education devised by Ricardo Montserrat

  • Afternoon: Safety security workshop session digital, online, in the field, individual & collective, etc

Jour 3

  • Whole day: Start an investigation on climate change adaptation by yourself + wrap up + workshop feedback

Documentation and feedback of workshops

Note de point de vue de l’animateur: si il est convenu que l’animation de tels workshops implique des savoirs (savoir-être, savoir-faire, ect) et de la confiance (en soi, et envers autrui), nous insistons ici sur le fait que l’animation et la conduite de tels workshops est aussi un exercice d’élargissement des capacités de « l’écoute » d’autrui, un exercice chaque fois renouvelé et poussé un peu plus loin. Soit une position qui déclenche des responsabilités, responsabilités que nous avons ici essayées d’offrir en partage. C’est pour cela que nous avons choisi d’être en “Brave space”[4].

A basic approach Brave place based contains 5 five main elements:

  • Controversy with civility,” where varying opinions are accepted
    Owning intentions and impacts,” in which participants acknowledge and discuss instances where a dialogue has affected the emotional well-being of another person
  • Challenge by choice,” where participants have an option to step in and out of challenging conversations
  • Respect,” where participants show respect for one another’s basic personhood
  • No attacks,” where participants agree not to intentionally inflict harm on one another

About " Investigating Climate Change Adaptation: Methods and Principles"

Lors de la matinée du 1er workshop, notamment pendant “Introduction to climate change adaptation (40 minutes)” / Vulnerabilities:, un débat à émergé sur le rapport et les liens entre « vulnérabilités » et « risques »[5] [6]. Nous avons laissé un temps conséquent supplémentaire dans le déroulé d’animation pour les participant⋅e⋅s. Le rapport de force/pouvoir entre approche de définition formelle du « risque » et celui exprimé par le vécu raconté des participant⋅e⋅s nous a semblé être le point d’articulation majeure de ce débat.

Nous avons fait le choix de faciliter cette mise en dialogue de 2 approches / point de vue, et pour cela nous avons exposé « l’approche formelle » du « risque » en précisant sa genèse dans un occident européen (et sa diffusion ensuite). Pour le second workshop, nous avons pris la décision d’évoquer cela plus succinctement dans l’introduction de la séquence “Introduction to climate change adaptation (40 minutes)” / Vulnerabilities:, et de fournir ce qui suit en support imprimé sur papier (la gestion du temps / de l’animation nous ayant influencé pour ce choix).

Sur les risques et leurs évaluation :

La notion de risque est apparue dans l’esprit collectif avant de l’émergence de la société industrielle, entre les doléances des administrés et les écritures grises des administrations avec la notion de « Crises »[7] , il y a des expressions et des circulation sexospécifique[8] [9].
. La « Crise », elle représente une tension entre un passé très proche / un présent et un futur non advenu. La « crise » est considérée comme rupture (face à une continuité supposée). La crise s’inscrit dans le temps de la conjecture, en ceci elle a des points communs avec la « Catastrophe »[10]

Depuis cette émergence, notre sensibilité aux risques, du moins à ceux dont nous avons conscience, a éminemment varié. Prenons un exemple pour considérer l’ampleur du changement.

Le 8 mai 1842 se produisit à Meudon, F̷̪̤̋ṟ̵͙̾͗a̷̛̩̎n̴͙͙̿́c̸̙͙̈e̵̪͒ la première grande catastrophe ferroviaire du pays.
Un train allant au départ de Versailles pour Paris déraille dans cette commune. Le bilan : officiellement cinquante-cinq mort⋅e⋅s - sans doute beaucoup plus en réalité - dont l’explorateur Jules Sébastien César Dumont d’Urville et sa famille ; et plus de cent cinquante personnes blessées. Un débat surgit dans la presse portants des risques engendrés par ce nouveau mode de locomotion : le chemin de fer.

Marguerite Yourcenar fait une description de l’accident dans son livre Archives du Nord . Son grand-père, Michel-Charles de Crayencour, était l’un des rescapés des voitures accidentées.

Pour le journal des débats politiques et littéraires, le drame de Meudon était « l’un de ces accidents exceptionnels inouïe, mais dont les populations ne devraient pas s’effrayer outre mesure puisque le progrès technique et des précautions supplémentaires devraient permettre de les éviter. »

Partageant la même confiance dans le progrès, le journal de Rouen se fit lui aussi rassurant. Le malheur de Meudon « tant c’est considérable qu’il soit, ne peut et ne doit pas dégoûter des chemins de fer. Il fera prendre plus de précautions et l’on déduira d’importants enseignements des circonstances mêmes de la catastrophe. »

Alphonse de Lamartine, alors député, principal représentant du courant libéral et progressiste, termina son discours du 11/05/1842 à la chambre par ces mots:

« Quelques profondes que soit la sympathie de la chambre pour cette triste catastrophe.
Elle ne doit pas se décourager ni laisser décourager le pays. La civilisation a aussi ses champs de bataille. Il faut que des hommes y tombent pour faire avancer les autres. Fin de citation. Et plus tard, en évoquant les victimes de la tragédie, il conclut ainsi:
Plaignons, les plaignons nous, mais marchons sans hésitation. »

L’idée de progrès était alors considérée comme à la fois consolante et sacrificielle,
« Elle aide à supporter les malheurs du présent en annonçant pour nos enfants un futur meilleur. » (Emmanuel Kant)

Le rapport au risque s’est inversé depuis.

Il n’est plus perçu comme le prix à payer pour faire advenir le mieux. Mais plutôt comme le symptôme d’un dérèglement général à corriger. Voir comme l’annonce tangible des apocalypses futures.

L’ombre et les réalités des changements météo-climatiques et socio-politique rend une modification du script de lecture de nos approches des vulnérabilités, des risques et des dangers.
L’idée même de progrès a été modifié, comme si une partie se considérait désormais en route, ou plutôt en déroute pour l’abîme.

Les sociétés occidentales-européenes en sont ainsi venu à vouloir réduire autant que faire se peut les risques qui sont encourus.
Mais cette recherche d’un accroissement permanent de la sécurité implique des innovations qui, elles-mêmes, induisent de nouveaux risques, engendrant ainsi une dynamique sans fin[11] [12].

Et même cette inclinaison n’est appliquée avec les mêmes modes opératoires en fonction de la place qui nous est assignée. Toujours pour la F̷̪̤̋ṟ̵͙̾͗a̷̛̩̎n̴͙͙̿́c̸̙͙̈e̵̪͒, cette fois ci loin de l’hexagone et du système centrée sur Paris (et du traitement médiatique induit), « Chlordécone aux Antilles : la justice prononce un non-lieu » [13] (Le Monde), Après seize années de procédure, la justice a rendu une décision de non-lieu définitif, jeudi 5 janvier, dans le dossier du chlordécone. Utilisé durant depuis 1958 dans les Antilles comme intrant antiparasitaires à usage agricole et dont la toxicité (1963), écotoxicité, reprotoxicité (1965) et persistance sont connues, malgré son interdiction en F̷̪̤̋ṟ̵͙̾͗a̷̛̩̎n̴͙͙̿́c̸̙͙̈e̵̪͒ depuis 1990.

Comment se mesurent les risques ? (depuis ce point vue progressiste positiviste occidentalo-européen)

L’existence d’un risque nécessite en corrélation celle d’un danger. Mais la notion de risque ne se confond pas avec celle de danger.

Dès lors que la tendance à l’acception technologique, en même temps que notre inquiétude, s’infiltre dans presque tous les secteurs de nos existences, tout danger identifié devient l’objet d’une attention particulière.

Attention qui finit par déboucher sur différents types de mesures censées diminuer la probabilité d’occurrence ou l’amplitude de ce danger, ce qui est dans le fait une augmentation du pouvoir d’une approche probabiliste pour une explication par les chiffres sans profondément question « qui établi les règles qui légitimes ces chiffres et lesquels sont rendus invisibles ».

Contrairement à ce qu’indique des façons ordinaires (dans le point de vue en question) de dire, un risque est égal au produit de l’exposition par le danger ou, si l’on préfère, au produit de la probabilité d’un dommage par sa gravité. Cela signifie que s’il n’y a pas d’exposition à un danger, il n’y a pas de risque.

Par exemple, le risque associé à la pratique de la course automobile formule 1 est rigoureusement nul pour celleux qui ne mettent jamais les pieds dans un circuits de course. Mais iels peuvent être indirectement affectés par ce risque si l’un de leurs proches se fait tuer dans une tribune lors d’un accident.

Autre conséquence de cette définition du risque en forme de multiplication.
Un risque peut être élevé, soit parce que la probabilité est élevée
Exemple: accident de la route ou cancers liés au tabac, soit parce que la gravité est élevée (exemple: attentats terroristes ou catastrophes naturelles). A l’inverse, un risque peut être faible parce que la probabilité est faible, exemple: chute de débris de satellites / fusées de plusieurs kilos, pu parce que la gravité est faible, exemple maladies bénignes.

Reste que la mesure d’un risque n’est pas toujours facile à effectuer, et très influencé par des subjectivités (qui n’ont rien de délétère dans une certaine mesure [voir "Petites histoires, Grande Histoire ci-après])

Au moins trois types de situations du risque peuvent être présenter par des institutions.

  • Le risque est dit objectif, les probabilités des dommages et la gravité de ces dommages sont connues. Les techniques standardisées de l’évaluation des risques s’appliquent alors directement.

  • Le risque dit subjectif. Les types et l’ampleur des dommages possibles sont connus, mais pas leur probabilité. Les techniques standardisées d’évaluation ne s’appliquent plus ou presque plus, sauf si l’on adhère à une conception subjective des probabilités et de l’approche probabiliste par la statique.

    • Le risque considéré comme degrés croyances.
      Dans ce cas, le principe de précaution s’applique et incite à mener des recherches supplémentaires afin de mieux déterminer les différentes probabilités objectives.
  • Le risque est incertain, la mesure des dégâts et la caractérisation des causes sont elles-mêmes floues, soit à la suite d’un désaccord entre des expert⋅e⋅s, soit en raison d’une contestation sociale, soit du fait d’une limitation des connaissances acquises. Il peut y avoir relégation des requêtes formulées dans un registre de l’ésotérisme.

Cette taxinomie grossière se complique si l’on tient compte du fait que, pour qu’un risque soit considéré comme tel, il faut pouvoir imaginer une action permettant de le réduire.
Par exemple, c’est à partir du moment où le risque routier en Europe a été désigné comme un véritable risque, c’est-à-dire comme un phénomène dont on pourrait diminuer l’intensité, qu’il est devenu inacceptable. Il a alors été imaginé des moyens permettant de le réduire: ceinture de sécurité, rond-point, limitation de vitesse, etc.
Si rien n’est imaginé, qui permettent de réduire un risque donné, celui-ci n’est pas encore un risque.

C’est la raison pour laquelle l’économiste David Fleming a élaboré, d’un point de vue de l’économie des risques liés à environnement, ce qu’il a appelé un principe inverse d’évaluation des risques. La propension d’une communauté à reconnaître l’existence d’un risque est déterminée par l’idée qu’elle se fait de solutions permettant de le réduire. Ce principe permet également de comprendre comment la notion de risque a pu devenir si prolifique.

Dans presque tous les secteurs de nos existences, tout danger identifié devient l’objet d’une attention particulière, qui finit par déboucher sur différents types de mesures censées diminuer la probabilité d’occurrence ou l’amplitude de ce danger.

Mesures techniques ou législatives, règles, interdiction, campagne de prévention[14], etc. En F̷̪̤̋ṟ̵͙̾͗a̷̛̩̎n̴͙͙̿́c̸̙͙̈e̵̪͒, et ailleurs en Europe, c’est après le désastre dit « Catastrophe de l’Usine Seveso (Italie) » que les champs de prévention / prévision / gestion / management du « risque » prennent un inclinaison forte en lien de proximités, voir deporosités, dans le système industriel[15].

Pour autant, Nous avons aussi évoqué “Drinking in inequality: the fight against lead contamination in Lahore, Pakistan”, Written by Anmol Irfan, Edited by Zahra Salah Uddin, Illustration by Walker Gawande, in Unbias The News https://unbiasthenews.org/fight-against-lead-poisoning-in-lahore-pakistan/

Partage de fin de journée

En fin de journée, après les feedback de participant, il nous a été demandé de mettre à disposition 3 livres :

  • « Où sont les “gens du Voyage”. inventaire critique des aires d’accueil », William Acker, ed. Du Commun, 2021. Contenant une enquête très solide et historisée menant au constant d’un racisme environnemental et d’un racisme d’État institué.

  • « Anthropologie de l’aide humanitaire et du développement : des pratiques aux savoirs, des savoirs aux pratiques », ed. Armand Colin, 2009. Avec, entre autres, enquêtes et études de cas sur l’apparition d’une épidémie de Choléra en Haïti après le tremblement de terre de 2010, une enquête sur le programme "Hermandad’ d’une ONG humanitaire suite au tremblement de terre au Salvador de 2001.

« La notion de vulnérabilité, à ne pas confondre avec celle pauvreté, est devenue monnaie courante au sein des études sociales sur les catastrophes. Le concept renvoie certes aux conditions de précarité socio-économiques souvent endémiques que des populations encourent, mais également aux facteurs de risque présents dans l’habitat et le milieu environnant. La reconstruction est censée réduire la vulnérabilité des gens et bien qu’elle se décline en maintes activités, elle renvoie généralement aux efforts déployés pour remettre à niveau des infrastructures endommagées. Cette vision « physicaliste » de la reconstruction prévalait à Lamaria. », La Hermandad : une urbanisation modèle au Salvador, Alicia Sliwinski, 2012

  • « Le retour des camps ? Sangatte, Lampedusa, Guantanamo… », ed. Autrement, 2007.

« Camp ouvert à Sangatte, camp fermé à Lampedusa en Italie, zones d’attente dans les aéroports ou encore zones ultra-sécurisées de Guantanamo, sans compter les camps récemment apparus en Libye, notamment pour « contenir » l’afflux de migrants venus d’Afrique sub-saharienne et d’ailleurs, les centres d’internement administratif se multiplient à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Union européenne. »

Chaque personne présente a reçu un exemplaire imprimé de « Investigations les adaptations aux changements climatiques » et aussi « Aucune catastrophe n’est naturelle : comment une enquête sur l’adaptation au changement climatique peut-elle faire la différence ? ».

About “Petites histoires, Grande Histoire”

Nous travaillons avec cette méthode d’amination depuis 2015. Elle consiste en une auto-investigation, individuelle puis mis en partage collectif, d’un sujet donné. Ce qui permet à la fois la cohésion d’un groupe et la mise sur la table de vécu en considérant la subjectivité comme instrument politique / re-politisé de déploiement d’une trame de lecture / de travail du sujet investigué.

Nous avions précédemment expérimenté cette méthode lors d’une session “Exposing The Invisible”, avec des investigateurices expérimentées, en 2021, “Narrating With Others - a workshop facilitation method” online workshop, related to Investigation is Collaboration (see also Exposing the Invisible Together et Investigation is Collaboration: How to Make It Work, By Ankita Anand

Being clear, transparent, and considering others as equals is part of the recipe for this method.

Safety first:
During these sessions very personal information is shared by the participants.

Be sure to provide a clear framework for anyone who wishes to participate.

Be clear with participants that this information is not to be used to harm anyone in the group, or in the group’s environment.

Consider the risks and consequences now and in the future if you plan to make the contents of the session public.

Do not make the final chart public if there are risks to the participants, or to those around them.

see also Risk is inherited

Example of a display timeline with Tiny Stories & Grand History obtained during an online workshop. (Here deliberately blurred)

Chaque participant⋅e⋅s qui le souhaitait pu repartir avec une photographie imprimée A4 du « mur des nos petites histoires et de la grande histoire ».

Nous avouons manquer de temps et d’aides pour finaliser une document guide/curriculum en anglais partageable et réutilisable.

" Gayle Baker, a California resident, observes a timeline of the events on September 11, 2001 at the newly opened 9/11- We Remember exhibit at the Marine Corps Museum in Triangle, Va, September 13, 2011. The display features an I-beam from the World Trade Center, a piece of the Pentagon, stories of Marine rescue efforts and testimonials by Marines who joined as a result of the attacks. Guests are encouraged to touch the artifacts and to share their experiences by pinning their memories on the share wall.
This image is a work of a U.S. military or Department of Defense employee, taken or made as part of that person’s official duties. As a work of the U.S. federal government, the image is in the public domain in the United States."

About Safety and security

Nous avons principalement utilisé le guide “Safety First!” du kit Exposing the Invisible.

Nous y avions déjà fait l’usage en 2020 à Rennes, F̷̪̤̋ṟ̵͙̾͗a̷̛̩̎n̴͙͙̿́c̸̙͙̈e̵̪͒, avec l’ONG Open Facto[16].

Nous y avons adjoint des morceaux d’Holistic security, de Gender Sec et un apport très considérable de “GenderSec // operational security in transmigratory/exile contexts” team from OFFDEM O3*. Et aussi The Glass Room.

Une demi-journée est un temps court. Ainsi, après avoir donné les bases conceptuelles et des explications, nous avons peu fait de mise en pratique : installation et usage de Tor browser, dons de clés USB TAILS, repérer les caméras de vidéosurveillance avant de se rendre dans un lieu d’intérêt, tests de récupération de métadonnées et recherche par dorking autour de salons Telegram.

Le context évoqué ci-avant et le vécu des personnes présentes au 2 sessions de workshops nous ont renforcé dans notre volonté, et aussi au travers des besoins exprimés, d’apporter une attention et des actions plus spécifiques et renforcées concernant la « sécurité et sûreté ».

Cependant, l’intensification des menaces et l’augmentation de leur puissance et de leurs nuisances nous amène à affirmer la nécessité vitale à nous munir de moyen de réunion, pourtant déclarée comme Universelle par les Nations Unies dans les droits humains, art. 20, et d’autant plus de prévention / accessibilités / protection des capacités de réunions.

Nous avons invité toutes les personnes présentes à replacer cette situation dans « l’état de faits » décrit dans "Identification of Hazards and Responses”, George E. B. Morren Jr, (1983)*, in Interpretation of Calamity From the Viewpoint of Human Ecology, Disasters A Radical Interpretation (voir aussi Notes de lecture sur la catastrophe : “Identification of Hazards and Responses”, George E. B. Morren Jr, (1983) 3/3

Participant feedback for the 3-day workshops

Dans les 2 groupes / 2 sessions de workshops, l’unanimité s’est formée sur le fait qu’une journée entière est un temps minimum pour dérouler et travailler le « Investigating Climate Change Adaptation: Methods and Principles ».

Il nous a aussi été partagé qu’il « fait du bien de faire cela avec des personnes différentes [ndlr: de son cercle social habituel] qui ont pour autant un vécu et des problèmes similaires ». La séance « petites histoires, Grande Histoire » permettant de partager collectivement des informations qui aide à révéler et exposer les sous-textes des actions des individus présents, donc aide les participant⋅e⋅s à mieux se comprendre elleux-mêmes et entre elleux.

Un moment a été exprimé comme « difficile à faire » [sans avoir eu eu préalable une initiation technique et spécifique. Il s’agit dans " Data resources for investigating climate exposure" de la partie "questions about their resource, plus précisément des questions suivantes:

  • What information does the resource contain?
  • What type of data is it based on?
  • Where does the data come from? Who collects and provides it?
  • Does the data require a certain level of expertise to use and understand?
  • Is it downloadable and does it allow further processing?

Plusieurs personnes ont exprimé leur fatigue après 3 jours de workshop, « peut-être un peu trop long ou intense ». Plusieurs personnes ont aussi exprimé un « grand merci » d’avoir laissé un temps, jour 3, de mise en pratique et d’enquête par elleux-même. « cela aide à avoir confiance en soi », « ça permet d’approfondir les amitiés qui sont nées ici ».

Feedback and shared feelings

Nous avons posé la question en fin des 3 jours : « vous sentez-vous capable / légitime d’en refaire un partie par vous-même ou de démarrer votre propre enquête ? ». Personne n’a répondu franchement par « Oui ».

« Peut-être si nous refaisions cela ensemble » ont pu dire quelques personnes dans les 2 groupes.

« […] ce n’est pas à nous qu’est accordée la liberté, mais aux mécanismes de la catastrophe » Günther Anders, Le rêves des machines, 1960, ed. Allia.

Nous avions tenté d’instaurer un « climat » en pair à pair, aussi en effectuant les mêmes tâches et exercices que le groupe, cependant les participant⋅e⋅s de chaque session ont très régulièrement fait à nous comme « comme personne sachantes », soit en nous demandant des informations complémentaires soit en nous demandant de valider la qualité de ce quelle proposaient comme output / comme pratiques de l’enquête.

Même lorsque nous pensions compenser un peu ce phénomène, notamment avec la méthode d’animation en éducation populaire (afternoon Day 2), nous ne pouvons que constater la répétition de ces rapports de pouvoirs immédiatement après et jusqu’à la fin des workshops.

Nous aurions aimé avoir pu mettre en place une observation, avec relevé comme fait dans "The Climate Crisis is a Digital Rights Crisis: Exploring the Civil-Society Framing of Two Intersecting Disasters, des thématiques évoquées et des des axes choisis par les participant⋅e⋅s. Cela n’a pas été possible (moyen/temps). Nous aurions ainsi pu étoffer notre rapport d’activités et probablement contribuer plus profondément aux discussion sur la production de contenu/ressource pédagogique et la conduite de séance.

Dans l’état actuel de sa forme, la « recette » du workshop " Investigating Climate Change Adaptation: Methods and Principles" permet de proposer et d’animer des séance avec des personnes qui « ne sont pas encore des investigateurices », avec des personnes intéressées par l’investigation tenues éloignées de nombreux privilèges, et victimes de nombreuses oppressions.

Nous ajoutons aussi concernant la qualité de l’état actuel de sa forme, la « recette » du workshop “Investigating Climate Change Adaptation: Methods and Principles”, permet de déployer (sur 1 jour possiblement plus) et d’animer une session de qualité égale, et même souvent bien supérieure, à ce qui peut être dispensé en 5ème d’études supérieures. Nous affirmons cela sur la base de notre vécu d’enseignement et de formations depuis 2013 dans différents écoles et universités.

La séance « petites histoires, Grande Histoire ».

Lors du premier workshop, tout le groupe ayant participé à cette séance a terminé « petites histoires, Grande Histoire » avec des larmes (pas de pleurs), y compris la personne en charge de l’animation participante.
Nous avons continuer à discuter de cela avec quelques personnes ayant participer durant les jours et semaines suivantes. Une des idées qui ressort de ces discussion repose sur un double aveu de sentiments.

  1. Partager du vécu / de l’intime (petites histoires) puis prendre conscience que ces bouts de vies sont similaires à ce qu’autres ont vécu (dans d’autres décennies et/ou dans d’autres zones géographies du monde) s’accompagne d’une mise empathie très forte et d’une prise de conscience que cela constitue un levier politique majeur. Ce qui draine des lots d’émotions divers selon les personnes et leurs situations sociales.
  2. Cette séance à ouvert un plafond de verre. Les personnes présentes ont rendu matériel la qualité très élevée du travail qu’elle peuvent produire lorsqu’elles collaborent et lorsqu’elles mettent en commun des morceaux de ce qui a fait d’elles ce qu’elles sont aujourd’hui. Cette seconde idée exprimée comporte elle aussi une forte dose d’émotions, parfois aussi d’empowerment.

Nous ajoutons que cela ouvre aussi les possibilités et perspectives associées d’être soi-même, son vécu / son corps / ses savoirs / etc., son propre terrain d’enquête (individuellement et/ou collectivement).

La seconde session « petites histoires, Grande Histoire », lors du deuxième workshop, a soulevé beaucoup de sentiments, d’émotions, et engendré de nombreuses discussions ensuite, sans aller jusqu’à une intensité aussi forte que lors de la première. Aussi, à la date où nous écrivons, nous n’avons pas eu le temps et le recul pour échanger avec les participant⋅e⋅s de la seconde cohorte.

À la fin des 3 jours

Pur chaque groupe, après les 3 jours de workshop, nous avons formulé la même question dans la séance de cloture (question que nous avions aussi posée lors de Conclusion/review of the session at the en of " Investigating Climate Change Adaptation: Methods and Principles") :

Avez-vous besoin de retours de notre part sur votre travail ? Si oui, de quels types de retours ? Et avec quelles modalités souhaitez-vous qu’elles soient dites et partagées ?

Pour les 2 groupes, au moins une même demande nous a été adressée. Nous paraphrasons : « Que pensez-vous de notre travail ? / Avons-nous été des investigateurices ? ».

Cela montre qu’il se rejoue une scène « scolaire » et des rapports « enseignant⋅e⋅s / apprenant⋅e⋅s ». Et dans la corollaire, cela soulève le problème de l’existence même et de la formulation de notre question initiale et ce que cela induit.

Nous avons répondu avec sincérité ainsi : « De ce que nos avons vivre et observer dans les “petits mondes” de l’investigation depuis plus de 10 ans, vous vous êtes comportées comme des investigateurices et vous avez produit un travail très similaire à ce qu’autres investiagteurices ont pu faire. La question qui vous incombe alors maintenant est : “voulez-vous vraiment reproduire et/ou copier cela ?” ».

What we have changed since the original ETI curriculum

tout d’abord, notre principale modification de l’original ETI curriculum a été de doubler le temps dédié au workshop. Nous l’avons évoqué ci-avant.

Ensuite, nous avons répondu face à des débats sur les liens et définitions des vulnérabilités / risques et de leur modalités de catégorisation avec les problèmes et questions que celles-ci posent.

Nous avons aussi apporté des exemples d’investigations : par des livres, par le partage on the run d’investigation accessible via le web, et d’autres tips (inventorier et cartographier les stickers dans les rues pour un endroit donné pour « voir des murmures des engagements politiques locaux » , utiliser et critiquer des cartographies et des dataviz/monitoring des risques et des adaptions aux changements climatiques, ect.).

Enfin, nous avons le choix d’articuler the original ETI curriculum avec d’autres séances (évoquées ci-avant) dans l’intention de fournir aux participant⋅e⋅s un minimum nécessaire à leur confort et à la leur sécurité, y compris avec 1 journée complète en fin de parcours de mise en pratique, pour renforcer des acquis, en autonomie et auto-organisation.

Discussion

Il est très probablement nécessaire d’animer d’autres workshops “Investigating Climate Change Adaptation: Methods and Principles”, y compris dans d’autres contextes, pour contribuer à cette ressource et proposer des modifications et/ou des complémentarités. Nous souhaitons poursuivre et animer d’autres séances.

Les explications que nous avons apportées sur vulnérabilités/risques pourraient être retravaillées et améliorées collectivement. Il y aura vraisemblablement d’autres « point de débat » qui seront ouverts par d’autres groupes dans d’autres workshops “Investigating Climate Change Adaptation: Methods and Principles”. Ce qui peut être l’opportunité d’un renforcement continue de la qualité de la ressource.

Nous proposons aussi de discuter de la partie Data resources for investigating climate exposure", notamment "questions about their resource

Nous avons indiqué quelques questionnements, naissants et balbutiants, notamment sur les postures et rapport de pouvoir au sein de ce workshop dans sa forme initiale. Nous souhaitons aussi poursuivre la discussion sur ce point avec d’autres personnes chez ETI.

Notes et références


  1. Défaire ? (V0.3 version française), Xavier Coadic & Alii., 2020, https://xavcc.frama.io/defaire/ ↩︎

  2. https://www.politis.fr/articles/2023/06/une-quinzaine-de-militants-ecolos-arretes-partout-en-france/ ↩︎

  3. Affaire du 8 décembre : le chiffrement des communications assimilé à un comportement terroriste – La Quadrature du Net ↩︎

  4. Brian Ama and Kristi Clemens, « From Safe Spaces to Brave Spaces A New Way to Frame DialogueAround Diversity and Social Justice », URL (archive): https://web.archive.org/web/20180714195640/https://ssw.umich.edu/sites/default/files/documents/events/colc/from-safe-spaces-to-brave-spaces.pdf ↩︎

  5. Dans son mandat d’arrêt de 2009 puis de 2010 l’encontre de Omar Hassan Ahmad Al Bashir. Suspecté de cinq chefs de crimes contre l’humanité, deux chefs de crimes de guerre et de trois chefs de génocide prétendument commis au Darfour, Soudan. La Cour Pénale Internationale a retenu entre autres

    « […] contaminé les puits et les pompes à eau des villes et des villages principalement peuplés de membres des groupes four, massalit et zaghawa qu’elles attaquaient […] »

    ↩︎
  6. En Iran, 2008, des manifestant⋅e⋅s pour la préservation du pour la préservation de lac Urmia ont été condamné⋅e⋅s à 6 mois de prison ferme et 20 coups de fouets. En Iran, en 2018 puis en 2021, les milices armées du régime ont ouvert le feux sur les manifestant⋅e⋅s qui revendiquaient l’accès à l’eau dans une période de sécheresse extrême et dans un contexte plus large de + de 15 années de sécheresses répétées et stress hydrique cumulé et pollution des eaux. ↩︎

  7. Notes de colloque de recherche sur le rapport entre Institutions et crises https://xavcc.frama.io/notes-colloque-institutions-crises-recherche-histoire ↩︎

  8. Le concept de crise : un paradigme explicatif obsolète ? Une approche sexospécifique, Natacha Ordioni, 2011 https://www.cairn.info/revue-mondes-en-developpement-2011-2-page-137.htm ↩︎

  9. Violence Against the Earth Begets Violence Against Women”, An Analysis of the Correlation between Large Extraction Projects and Missing and Murdered Indigenous Women, and the Laws That Permit the Phenomenon through an International Human Rights Lens. Blaze Aubrey, 2019, The Arizona Journal of Environmental Law and Policy ↩︎

  10. Liste de ressources sur une approche anthropologie des catastrophes https://xavcc.frama.io/tags/#catastrophologie ↩︎

  11. Voir par exemple : A dive into the deep past reveals Indigenous burning helped suppress bushfires 10,000 years ago https://theconversation.com/a-dive-into-the-deep-past-reveals-indigenous-burning-helped-suppress-bushfires-10-000-years-ago-203754 (Exploration of the Burning Question: A Long History of Fire in Eastern Australia with and without People https://www.mdpi.com/2571-6255/6/4/152)

    “Indigenous Australians have conducted cultural burning for at least ten millenia and the practice helped reduce bushfire risk in the past, our new research shows. The study provides more evidence of the very long history of cultural burning in southeast Australia. While the burning was probably not specifically used to manage bushfires, our data suggest it nonetheless reduced fire extremes. Indigenous cultural burning involves applying frequent, small and low-intensity or “cool” fires to clean out grasses and undergrowth. But the scientific evidence for when in history Indigenous Australians used cultural burning, and what they were seeking to achieve, is unclear. Our findings suggest Indigenous cultural burning in the past may have helped reduce the intensity of bushfires. These findings are important because evidence suggests cultural burning can assist modern land management as climate change worsens.”

    ↩︎
  12. Autre exemple: Concrete in the city, Kate Harriden; Australian Journal of Water Resources, 2022

    “Despite the hydrological imperative and engineering capacity for change, concrete storm water infrastructure remains obdurate in the urban waterscape. This obduracy manifests both as an unwillingness to remove existing infrastructure and the continuing construction of new infrastructure in locations previously free of these systems. This paper identifies four critical socio-political values underlying the obduracy of concrete storm water infrastructure and the resultant urban stream syndrome. Following a brief critique of reactive storm water management frameworks to manage this syndrome, this paper articulates four common values of Indigenous science(s) that are well placed can contribute to improve storm water management. Supporting this argument is an example of Indigenous science(s) changing the form and function of a reach of an extant concrete storm water channel in Canberra, Australia. While these interventions will be assessed primarily from water quality perspectives, they contribute to a greater range of environmental processes than purely hydrological.” https://doi.org/10.1080/13241583.2021.2002508

    ↩︎
  13. Chlordécone aux Antilles : la justice prononce un non-lieu, Le Monde avec AFP, 1 mai 2023. Après seize années de procédure, la justice a rendu une décision de non-lieu définitif, jeudi 5 janvier, dans le dossier du chlordécone. Utilisé durant des décennies ↩︎

  14. Depuis 2019, Eau & Rivières de Bretagne alerte l’Agence régionale de santé (ARS). Par un tour de passe passe, elle écarte les mauvais résultats sur la qualité des eaux de baignade et déclasse ainsi d’importantes pollutions. Les conséquences ? Le public ne connaît pas précisément l’état des eaux et se baigne parfois, à ses dépens, dans une eau de mer polluée. Aujourd’hui, Juin 2023, Le rapporteur public du tribunal administratif vient de donner raison à Eau & Rivières de Bretagne : l’Agence régionale de santé pourrait avoir écarté les “mauvaises” analyses des eaux de baignade. Un scandale sanitaire enfin révélé au grand jour. https://www.eau-et-rivieres.org/eaux-baignade-TA ↩︎

  15. « Fermons les Mines », L’État français : « je peux pas traiter votre demande d’indemnisation pour exposition à l’amiante car vous n’avez pas été exposé » ; Court de cassation : 1. ces personnes ont été exposées 2. Elles ont aussi droit à une indemnité pour anxiété face aux risques en plus. État français : « Nous ne pouvons traiter votre demande car les documents nécessaires ont été contaminés à l’amiante » 3. Donc pas d’indemnités, ni de procédure administrative et judiciaire complète. Il va être fait une « zone re-naturée » sur une zone ultra-polluée (où seront expulsés les jardins ouvriers). https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/on-ferme-les-mines-7968090 ↩︎

  16. Atelier – Exposing the Invisible / Exposer l’Invisible – Rennes – 10/12 février 2020 https://openfacto.fr/2020/03/11/atelier-exposing-the-invisible-exposer-linvisible-rennes-10-12-fevrier-2020/ ↩︎