(si cette page n’aide pas au projet jeu vide-a n’hésitez pas le dire et je la déplacerais. J’ouvre ce volet dans l’intention de lister et surtout de discuter des différents aspects, et de leurs « poids » que comporte HeLa dans toutes ses dimensions)
HeLa, est un découverte scientifique majeure ; un fait social tant de l’activité scientifique que fait socio-politique du quotidien − non consentement d’ Henrietta Lacks, femme racisée ; un marqueur de l’ontologie dominante, c’est à dire manière d’être au monde pour des groupes d’individus, pour une époque donnée ; et probablement bien d’autres choses que je peine maintenant à nommer et d’autres situées dans ce qui est pour l’instant un angle mort pour moi.
Par exemple, en 1991, soit 40 années après le prélèvement sur H. Lacks, Virginia C. Maiorana et Leigh Van Valen (aussi connu pour l’hypothèse de la Reine Rouge / Alice et la Reine Rouge : « Ici il faut courir pour rester à la même place »), publiaient “HeLa, A New Microbial Species”.
Avec notamment ce passage (qui m’a poussé à ouvrir ce volet ici) :
“The problem is with our perceptions, not with the phenomena. We should try not to force real phenomena into predefined categories, but rather let our categories evolve with our knowledge"
Ce qui peut sembler savoureux si l’on se risque à juger cela 31 années plus tard puisque que nous pouvons affirmer qu’une lignée cellulaire cancéreuse n’est absolument ni un micro-organisme en soi, ni une espèce au sens biologique. Leur assertion ici citée est séduisante, très probablement robuste aussi face à la controverse et pour autant incorporée dans une publication « bancale » dans l’état des connaissances en biologie dans le débuts des années 90’s sur les champs cellulaire et microbien.
Aussi, il est aujourd’hui attesté que les cellules prélevées présentaient une intégration du virus du papillome humain (HPV) par le génome cellulaire, notamment du sérotype HPV 18, ce qui mène encore aujourd’hui à quelques discussions bien relevées (HPV 16 et 18 étant impliqués dans de nombreux développements cancéreux). Les papilloma virus humains étant eux aussi chargés de pouvoirs pathogènes (exemples : Kaposi’s sarcoma, Merkel-cell carcinoma, faveurs au polyomavirus, etc.) et liés à des recherches marquées par des biais sur le genre, le sexe, la misogynie, la racisation, etc. (J’enfonce ici une porte déjà ouverte).
