Recettes, conjurations et remèdes pour des futurotopies transféministes
Les colonies industrielles et les usines textiles de la rivière Anoia représentent l’origine de l’extractivisme local à la fin du 19e et au début du 20e siècle. Un cauchemar steampunk d’exploitation humaine et d’écocide. Une invention pour exploiter l’énergie et les ressources du fleuve, qui cherchait en même temps à séduire les travailleurs et à les isoler, loin des mouvements ouvriers qui s’organisaient dans les villes. Un siècle plus tard, certains de ces espaces sont devenus des infrastructures autogérées qui œuvrent pour leur autonomie et offrent des espaces pour des projets de transformation sociale.
Pour ressusciter de ces ruines et redonner du sens à un patrimoine abandonné, il faut des remèdes. Nous avons besoin de recettes qui nous aident à guérir ces espaces du passé prédateur. Conjurer la nature avec la vie humaine qui grouille sur les berges avec des remèdes et des recettes appropriées. Ceux qui sont utiles, qui proviennent de contextes particuliers, casimàgiques, et qui nous permettent de survivre à la rouille et aux décombres, à l’humidité et à la pierre froide.
C’est pourquoi cette année, Hacker la Terre (HLT) lance un appel à tous ceux qui travaillent à décoloniser l’avenir et à le soustraire aux sabots du capitalisme. Que ce soit à travers les technologies appropriées, la souveraineté alimentaire, la préservation de l’environnement, les transféminismes, la re-signification de la mémoire ou d’autres luttes anti-patrimoniales. Un appel à des imaginaires radicaux, des recettes et des remèdes pour remédier à la toxicité industrielle et construire ensemble les futurs que nous voulons.
