Congo Éteint est un recueil de nouvelles écrites par sept autaires de Lubumbashi lors d’une résidence d’écriture conduite par les petites singularités sur l’invitation des Ateliers Picha (RDC) en novembre 2023. Variations minérales autour de Kasulo, elles mettent en scène les affres de la vie quotidienne dans la région minière du Katanga d’où proviennent les métaux (cuivre et cobalt notamment) indispensables à nos technologies, et en exergue les luttes pour la dignité qui en résultent. Ces nouvelles originales, écrites par des habitanz (écrivans, journalistes, scientifiques et artistes), engagent la colonisation et sa poursuite par d’autres moyens, la dangerosité et l’exploitation impitoyable, mais aussi les traditions et les espoirs de la lutte en solidarité pour la souveraineté et le respect des travaillaires.
Venez rencontrer l’un des autaires, écouter une présentation captivante de son œuvre, et profitez d’une séance de dédicace. Un petit buffet sera a votre dispot pour agrémenter cette soirée littéraire. Ne manquez pas cette occasion unique de plonger dans l’univers poignant du « Congo Éteint ». Nous espérons vous y voir nombreux
Congo Éteint
Alexandre Mulongo Finkelstein, Costa Tshinzam, Gloria Mpanga, Ruth Kutemba, Jackson Bukasa, 2Bebe, Diur Ravanastron et Lambick Meli Sikiaba, précédées d’un avant-propos de Natacha Roussel
meanwhile in Montpellier… des potes du Bib Hackerspace ont organisé un “critical tech” autour des déchets électroniques: il y a eu projection de Welcome to Sodom et discussion sur réduction et recyclage.
Pour info: le critical tech du mois de mars, mercredi 19, propose l’arpentage de L’éloge du bug qui est ainsi présenté par les éditions Zones :
« Ça marche, c’est tout », nous dit la publicité pour un smartphone. C’est simple, c’est intuitif. Il n’y a pas à se poser de questions. Le passage au numérique tel que nous le vivons aujourd’hui correspond largement à une délégation généralisée des choix politiques, éthiques, culturels et sociaux à des opérateurs privés qui ont su rapidement proposer des « solutions fonctionnelles » pour à peu près tout.
Dans cet essai provocateur, le philosophe Marcello Vitali-Rosati prend le contre-pied de cet « impératif fonctionnel » au coeur de la vision du monde dans laquelle les GAFAM nous enferment.
Il propose au contraire de réfléchir à partir de ce qui heurte le flux bien huilé des rhétoriques de l’immatérialité, de la simplicité, de l’intuitivité et du bon fonctionnement : le bug. En anglais, ce mot signifie « insecte », mais aussi « spectre ». En court-circuitant la machine qu’il habite et qu’il hante, le bug nous pousse à ouvrir la boîte noire.
au plaisir d’accueillir @Finkelstein dans le Sud à l’occasion
Nous avons passé une belle soirée dans ce projet vraiment courageux de Jaz et Orson, Wisukama qui tiennent un lieu culturel galerie et centre d’art au coeur de Matonge à l’endroit ou se situait auparavant la librairie Pepite Blues.
Nous étions une petite trentaine, toutes sortes de gens d’horizons différents. @Finkelstein a fait une présentation étendue de son travail et de ses recherches d’écrivain, mais il a pu également s’étendre sur les enjeux associés à la mine, à l’histoire du Congo et de Lubumbashi en particulier.
Il y a eu un temps étendu pour les questions, beaucoup d’interrogations au sujet de l’historique: comment en est on arrivé là, des rapports de pouvoir: qui fait quoi, des possibilités: faut-il abolir la mine ou la RDC peut-elle être souveraine ou encore comment retourner à une production de nourriture plutôt que de manger du cuivre.
Les informations techniques que @Finkelstein a pu transmettre étaient vraiment précieuses et bienvenue nottament par les personnes issues de la diaspora et souvent nées en Belgique qui n’ont pas toujours de moyen d’information direct.
De mon côté j’en tire une conclusion, travailler à Matonge, en lien direct avec la diaspora est une démarche à reproduire, un besoin essentiel, une exigence centrale à toute démarche décoloniale.