BioFabbing

Hellove,
Pour proposer des pistes pour ce THX Biofabbing, je me permet d’élargir le propos à “l’EcoFabbing” si c’est ok pour vous. Ainsi certaines réflexions me stimulent pas mal ! :

  • Je suis en train de rejoindre le collectif “Mufo”, installé à ZK pour faire pousser des champignons. Leur seul scientifique spécialisé dans la mycologie vient de partir sur le terrain en Afrique, ielles ne savent donc pas faire pousser des champignons, et surtout ielles ne savent pas pourquoi faire pousser des champignons. Je leurs est proposé de considérer cette autoformation en fungiculture comme un substrat de recherche et de création artistique et militante, et ielles sont embalé·e·s ! Je pense que ce thx peut être un moment important pour Mufo. Si on part sur cette piste on peut inviter d’autres mycologues et fungiculteur·ice·s
  • Avec désorceler la finance nous travaillons en ce moment sur “Anomalie sorcière” et “Désorceler la Forêt”.
    Pour le moment “Anomalie sorcière” c’est une petite compilation de texte d’éco-fiction, où des individus d’un futur post-capitaliste enquêtent sur le moment de bifurcation à l’origine de ce changement de paradigmes. Parmi nos différents scénarios, certains sont centrés sur la figure du blob (Physarum polycephalum), qui est personnage maintenant récurent dans l’ imaginaire de désorceler (on l’a aussi bcp utilisé dans notre “Glossaire sorcier” ). On cherche prochainement à élargir cette compilation de texte spéculatif à d’autres personnes (comme des forestiers pour faire du lien avec Désorceler la Forêt) via une méthodologie expérimentale d’écriture d’ethnofiction (cf. Jean Rouch). Blob et récit spéculatif, on est bon. Je connais différentes personnes travaillant sur le blob, dont une équipe d’artiste qui cherche à créer des maquillages mouvant anti-reconnaissance faciales grâce au blop. Cette rencontre pourrait aboutir sur un petit texte pour “anomalie sorcière”. ??
    Désorceler la Forêt : Nous nous attaquons enfin au désenvoutement des marchés financier liés à la foret. Pour celà on a commencé la semaine dernière avec une semaine de résidence, où une idée m’est venue : La sylviculture actuelle cherche à adapter la forêts au marché ( arbre en rang pour faciliter l’abattage, monoculture, standardisation, forte mécanisation, et tout le délire indus’), mais qu’en serait il de faire l’inverse: adapter le marché à la foret. J’ai proposé qu’on se balade prochainement dans des exploitations forestières, pour pister des machines et des forestiers/bucherons, et pour s’essayer aux jeux perspectivistes du pistages : voir la foret d’un autre point de vu, pour mieux comprendre la vision capitaliste de la foret comme ressource. Pour la suite j’aimerais bien que Désorceler s’inspire des sociétés qui calque leur fonctionnement sur celui de la foret (décris dans les travaux d’anthropologues comme edouardo kohn ou florence brunois), pour proposer des pistes pour de nouvelles formes d’économie ( pour aller plus loin que l’économie environnementale, ou l’économie écologique)
  • L’agroécologie et bioffabing : L’agroécologie à un gros potentiel spéculatif, mais j’ai certaines craintes, car l’agroécologie fait l’inverse du Biofabbing, en tant que discipline elle “rend scientifique” des savoirs sensibles, paysans, “endogènes”, non-standardisés, non-stabilisé , en les faisant rentrer dans les labos. J’ai peur qu’en traduisant ces savoirs dans une rationalité scientifique et technique, celà rend possible leurs utilisation dans la grosse machine industrielle et capitaliste. J’aimerais mettre en dialogue cette réflexion avec des ami·e·s chercheureuse qui travail sur les savoirs sensibles des boulanger·e·s (“alternatifs”) qui utilisent des farines de blé ancien, non panifiable selon les critères techniques de l’industrie, ainsi qu’avec certain·e·s de ces boulanger·e·s (“alternatifs”) qui gravitent autour du ZK.
1 Like