J’ai finalement pu mettre la main sur le premier roman d’Aplheratz, Requiem, dont je suis en train de faire la lecture avant notre rencontre prochaine à Marseille.
J’en suis environ à la moitié et je suis absorbæ par le foisonnement des personnages et de leurs trajectoires à mille lieues les unes des autres[1], depuis le forum des Halles et les catacombes de Paris jusqu’aux cabanes luxueuses d’un pays africain en passant par les salons de l’Élysée… Je réserve mon sentiment pour plus tard. Ce que je peux en dire à présent, c’est que c’est très bien écrit et très surprenant ; il s’y dégage également une… familiarité avec les mythes et la civilisation gréco-romaines[2] qui me renvoie à l’imaginaire de @sabrina : les deux se connaissent-als ?
Bon, j’y retourne…
si ce n’est une connivence certaine par l’expérience intime de la souffrance et des compromis avec la contradiction… ↩︎
je suis comme l’autaire la règle d’accord de proximité ;o) ↩︎
J’ai terminé le roman ; ou al m’a terminæ ; car est-ce bien un roman ? Cela traverse des strates si diverses, on dirait une couche de ces terres plissées comme des piles de linges bigarrés qu’on trouve dans les montagnes, ou sur les falaises, vestiges de chaleurs et de pressions titanesques. Cela remue quelque chose — avec violence, oui, c’est violent (après tout c’est un Requiem) — mais si l’on tire un fil de ce linceul, on n’est pas certan de ce qui se trouve au bout du fil ; c’est un labyrinthe, une tonalité d’attente, le tissage complexe et lent d’une tapisserie anonyme. Et pourtant, et aussi, le tumulte d’un torrent au printemps, d’eau claire, limpide, mais insaisissable malgré sa dænsité; une vague de fond qui vient saper les fondations millénaires d’un Silence qui explose au visage comme un fou-rire lors d’une messe en Latin.