À propos du Chthulucène et de ses espèces camarades

À propos du Chthulucène et de ses espèces camarades

Une exposition en ligne proposée par @ptqk à l’espace virtuel du jeu de Paume

@QWHY venez partager À propos du Chthulucène et de ses espèces camarades démarre par une présentation du Manifeste Chthulucene de Santa Cruz de Donna Haraway dont Maria ptqk nous explique que: " le préfixe « chthu » renvoie aux pouvoirs souterrains et abyssaux de la Terre. Mais à la différence du Cthulu de H. P. Lovecraft (notez la différence d’orthographe), qui exprimait la terreur face à l’inconnu, son Chthulu invite à rencontrer d’autres formes de vie : animaux non humains, végétaux, champignons ou bactéries."

Enfin une exposition clairemnet directement issue de la pensée féministe, @ptqk nous amène vers une vision radicalement différente à la fois de la critique et des avenues pour aborder notre monde, nous entraînant dans des associations au travers de tous les possibles ddes surpoductions technologiques, des pénétrations diverses de nos corps de notre planête produisant des espaces énergétiques encore non construits.

Au travers de l’ensemble de l’exposition il s’agit donc bien d’un ici et maintenant, d’une proposition d’un autre rapport à notre monde en transformation à travers les espèces et les technologies.
Si Pinar Yoldas nous y entraine par son ecosystem of excess Anna Vaz et Nuno Da Luz présentent déjà un voyage out.

Ces forces qui nous sont encore mystérieuses ouvrent vers un univers dont on ne peut qualifier l’utopie ou la dystopie, mais qui en tous les cas ne se fera pas sans une participation des non-humains

A cet égard, il n’est pas clair comment cette vision s’inscrit dans la continuité de la situation contemporaine, et dans mon immense plaisir de naviguer cette exposition, j’ai envie de poser la question de la résistance et de rendre un hommage aux luttes en cours en relayant l’hommage lancé par La Via Campesina à l’occasion de la journée de la femme.

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Bonjour Nathasha,

Merci beaucoup pour ton feedback.
Un début de réponse à ta question est justement - parlant de la via campesina - la révision de nos modes très installés de penser notre rapport au naturel ainsi que les hierarchies des savoirs qui situent la science moderne occidentale au-dessus d´autres systèmes de connaissances dont le rapport à la nature est complètement différent. Dans ce sens, la vidéo de Pedro Tavares est tout à fait ancrée dans ces débats, non sur un plan du discours mais de la réalité de l´exploitation des ressources naturelles, des responsabilités, des droits et des subjectivités en conflit. À mon avis, réviser nos systèmes de croyance est tout un programme de résistance!

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Oui on entre dans une période ou face à la crise cette révision est peut-être devenue possible et c’est ce qui m’a vraiment frappé dans voyage out. L’ouverture de cet imaginaire transformateur se fait au milieu du chaos et fait sens.
Au contraire, la mise en oeuvre formelle de principes, tels que la reconnaissance des droits non-humains, si elle ne s’appuie pas sur les résistances, est contradictoire; on l’a bien vu avec les drames qui se sont déroulés récemment en équateur malgré (ou en lien avec) cette constitution.

Comment donc ouvrir ces imaginaires en lien avec les résistances, en sortant du comfort de notre fatalisme occidental, et en utilisant les capacités de nos sociétés en réseau pour échanger soutenir apprendre respectivement et surtout se connecter aux forces techtoniques de la Chthulucène pour engager ce processus de transformation avec ceux qui en connaissent les accès.