Gnuragistes, d'où ça vient et vers où ça va?

C’est encore difficile de décrire un peu où on en est et donc de commenter le « parcours » mais c’est vrai que ça pourrait être intéressant et c’est cohérent avec la démarche collective.

Là où on en est, on essaie de garder des traces de ce que nous faisons (entre agenda, des éditions sur git pour des inventaires, et des issues) pour les associations en mode « à la recherche du time tracking qui fait pas trop chier et qui essaie d’associer confort pour nous, contenu pour les autres et le collectif »

Soit … je lâche ça ici un peu ALARACH® mais je compte repasser éditer le poste pour essayer d’étoffer le sujet.

:warning: travail en cours de rédaction :warning:

Premier constat

La culture libre est portée par peu d’acteurs (et encore moins d’actrices) sur le terrain. Entendons par là que si une association dispose d’outils libres, voir carrément d’une infrastructure entière, c’est souvent parce qu’une personne (et trop souvent une seule) prend en charge ce qu’il faut pour que « ça fonctionne ».

Mais qu’en est-il lorsqu’elle n’est plus disponible, souhaite partir vers d’autres horizons ou simplement en a ras-le-bol de faire le boulot ? Qu’en est-il de la connaissance qu’elle emporte avec elle ou au mieux qu’elle souhaite transmettre à d’autres pour prendre le relais ?

Collectif

Une approche qui nous semble intéressante est de « faire le boulot » avec plusieurs personnes et de créer une façon de faire qui développe une culture commune du libre.

Cela se fait entre techniciens et techniciennes, mais aussi avec d’autres personnes qui sont capable de prendre part aux discussions et aux échanges avec les associations pour lesquelles nous acceptons de travailler ou que nous acceptons d’accompagner.

Conditions

La culture libre porte en elle les propositions d’une société qui s’articule autour de la transparence du code source, de la licence publique générale et bien évidemment d’un regard critique et de position radicales envers le monde numérique privateur qui s’articule autour de la propriété et de l’économie de la surveillance.

Pouvoir échanger sur ces notions avec les associations est une condition (voir un ensemble de conditions) sur lesquelles nous nous reposons avant d’accepter de mettre notre temps à contribution.

Bénévolat et rémunération

:bookmark: Un fil de discussions Gnuragistes, entre bénévolat et rémunération est dédié aux réflexions sur ce sujet.

Il nous semble important de tisser du lien avec les personnes que nous rencontrons et pour lesquelles nos conditions semblent résonner. Souvent cela se fait bénévolement en prenant part à des rencontres, des réunions ou parfois même (et c’est souvent très riche) des moments informels. Bon nombre d’heures passées en ce sens se fait bénévolement mais nous ne leurrons pas nos interlocuteurs et interlocutrices sur la question des rémunérations.

Un accompagnement technique numérique, aussi libre soit-il, étant un projet de longue haleine, il nous semble crucial de pouvoir énoncer et discuter notre pratique du prix libre en soulignant, très tôt dans nos échanges, que nous souhaitons une régularité (une forme de cotisation).

Nous identifions trois angles sous lesquels la question de l’argent se manifeste;

  • l’accompagnement régulier (support)
  • les interventions plus lourdes (remplacement de serveurs, nouveau outils, besoins matériels,…)
  • les formations (nous n’en avons pas encore organisée mais le besoin se fait sentir)

Outils et utilisations

Dés le départ, nous nous sommes reposés sur nos relations.

Nous avons installé un Yunohost dans un conteneur lxc sur un ancien PC fonctionnant avec Proxmox et dans ce conteneur nous avons activé un vpn de Neutrinet pour pouvoir disposer d’adresses IP v4 et v6 fixes (prérequis pour pouvoir disposer de notre propre serveur de mail). Ce choix est en partie dû au large panel d’applications proposées (packagées) pour Yunohost.

sauvegardes

Cette machine est sauvegardée toutes les nuits sur un second disque dur interne.

mail

Nous avons donc notre propre serveur mail accessible en imap et smtp et également un webmail qui fonctionne sur Roundcube.

L’un d’entre nous consulte et relaye régulièrement ce qui arrive sur help+@+gnuragist.es.

Chacun d’entre nous dispose d’une adresse personnelle qui peut-être transférée automatiquement ailleurs ou consultée à l’aide des outils cités ci-dessus.

xmpp

Bien que le serveur soit automatiquement un serveur xmpp, nous ne l’utilisons pas et c’est bien dommage.

riot / matrix

Nous y avons un salon de discussion, mais cela n’est pas hébergé par notre serveur.

nextcloud

Principalement utilisé pour notre agenda commun, il contient également quelques fichiers et quelques notes au format texte qui datent d’avant la mise en place de notre git.

git

:bookmark: Un fil de discussion Gnuragistes et l’utilisation de Gitea est dédié à l’explication de notre utilisation de cet outil.

Nous avons opté pour gitea car il est plus léger et moins exigeant en terme de ressources matérielles car notre serveur n’est pas très performant.

Nous y avons une « organisation » (dans le sens de Gitea) pour nos besoins « interne » et chaque association pour laquelle nous contribuons dispose également de sa propre « organisation ». Cela permet une gestion aisée des membres et donc d’ouvrir les dépôts à des membres d’associations pour lesquelles nous travaillons.

Chaque « organisation » dispose au moins de deux dépôts;

  • un password-store que nous utilisons avec nos clé GPG et le gestionnaire de mots de passe Gopass.
  • un inventaire que nous utilisons pour documenter ce que nous mettons en place ou ce que nous découvrons lors de la prise en charge de la vie numérique d’une association. De plus des issues (tickets) sont associées à ce dépôt pour y tenir, en quelque sorte, notre liste de tâches à faire ou l’historique des services rendus.

Difficultés rencontrées

  • La question de l’argent reste quelque chose de difficile à articuler, à mettre en place et à suivre. Cette question est discutée ici.

  • Le partage des mots de passe parce qu’il faut expliquer et mettre en place l’utilisation de GPG auprès d’au moins une personne au sein des associations avec lesquelles nous travaillons.

  • Le suivi du temps passé. À ce propos nous expérimentons l’utilisation du minuteur des issues de Gitea, mais c’est pas au point.

  • La qualité de la documentation. En plus du temps relationnel, du temps technique il faut consacrer du temps rédactionnel et c’est parfois succinctement que nous documentons en se disant qu’une personne technique s’y retrouvera bien, ce qui reste assez proche du premier constat énoncé au début de ce texte.

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Merci @tierce de ce travail vraiment intéressant
sur la question du bénévolat je crois que tu connais les recherches de Maud Simonet https://www.canal-u.tv/video/universite_paris_diderot/13min_le_volontariat_super_benevolat_ou_sous_emploi_maud_simonet.12438

@how suggère de regarder ssss shamir’s secret sharing scheme, pourrait être utile également Il s’agit d’un mot de passe partagé et protégé par plusieurs utilisateurs, il faut une alliance pour y accéder.

De mon côté je suis toujours motivée pour faire des petits ateliers comment utiliser un terminal j’aime toujours la lumière qui s’anime lorsque les personnes voient que c’est possible de donner un ordre à un ordinateur.

Engagez-vous ! Qu’iels disaient :stuck_out_tongue_closed_eyes:

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Je n’ai plus la possibilité d’éditer le message d’origine.
Pourquoi ?
ping @how

Il y a un délai pour l’édition des messages. Pour continuer de les modifier il faut en faire un wiki. C’est fait.

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Merci ! C’est un pouvoir réserver aux admin / modérateur·ice·s ou c’est lors de la création du post qu’il faut définir que c’est un Wiki-post ?

Derrière les … du menu dédié au post, tu trouveras “Make wiki” si tu as un niveau de confiance >= 2 je crois :
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Merci pour le partage