Des banques en crise?

Continuing the discussion from De la Dette et des Dividendes:

J’ai lu dans le Financial Times du 19 mars 2020[1], que HSBC, l’une des plus grosses banques au monde, avait suspendu un « plan de restructuration » qui devait la débarrasser de 35 000 employé·e·s, soit près de 15% de son personnel, avec l’objectif de diminuer ses coûts annuels de 4.5 milliards de dollars d’ici à 2022. L’article mentionne également la Deutsche Bank:

“HSBC is one of several lenders that is part of the way through changes that could be derailed by the coronavirus outbreak. Deutsche Bank is also in the throes of a downsizing that will involve shedding 18,000 jobs and selling or winding down hundreds of billions of dollars in unwanted assets.”

On voit bien la différence entre le discours martelé par les gouvernements et les médias de « la crise due au coronavirus » et la stratégie des banques de se débarrasser de titres financiers risqués – pour ne pas dire pourris. Il me semble important d’éclairer cet aspect du discours dominant afin de remettre les choses à leur place : la crise existait bien avant la pandémie et celle-ci sert de bouc-émissaire pour éviter de parler des problèmes structurels, conceptuels et vitaux qui affectent le capitalisme dans son ensemble.


  1. Turmoil puts HSBC revamp at risk, par David Crow, P11. ↩︎