Covid-19, le solutionnisme n’est pas la solution

Depuis le début du confinement, la pandémie COVID-19 a tué plus de gens en F̷̪̤̋ṟ̵͙̾͗a̷̛̩̎n̴͙͙̿́c̸̙͙̈e̵̪͒ chaque jour que le terrorisme en Europe occidentale chaque année depuis les années 70s. Un chiffre à méditer pour repenser « la menace terroriste » qui depuis 2 décennies a plongé le monde dans le capitalisme de surveillance et le déploiement massif du prétexte terroriste pour s’en prendre aux activistes écologistes et environnementaux, aux manifestations citoyennes contre les abus du néolibéralisme, et pour étouffer toute contestation contre le modèle dominant.

En attendant, une alliance entre Ą̷̪̋́͜p̸͇̲͎͊p̷͔̅̂l̸͔̗͑ę̵̟͎́̇ et G̸͍͇̚á̶̙̘g̷̋͝ͅģ̶̓l̸͍̀e̸̻͐ va permettre la mise en place « volontaire » (de la part des utilisateurs) du traçage des personnes qui se rencontrent, par Bluetooth, c’est StopCovid, une application de surveillance de l’État. Tout va bien, on nous dit dans l’oreillette que les données seront anonymes. L’« architecture de surveillance » annoncée par Snowden avance rapidement. Bientôt on ne pourra plus circuler sans smartphone, comme pour se rappeler ce qui est arrivé au journaliste allemand xx condamné pour n’avoir pas pris son téléphone avec lui lorsqu’il allait rencontrer un groupe classé terroriste par le gouvernement allemand.

L’Institut Pasteur quant à lui propose une application en ligne pour s’auto-diagnostiquer et évaluer ses risques de contamination en 22 questions :
https://maladiecoronavirus.fr/se-tester

Et, une fois n’est pas coutume, c’est le géopoliticien Renaud Girard, un habitué du Figaro, qui nous apporte une perspective plus alignée avec notre propre perception dans sa chronique du 6 avril que je vous recommande vivement :

On peut y lire une nouvelle bien triste à propos du fait que l’Afrique de l’Est [fait face depuis deux mois à la pire invasion de criquets pèlerins depuis 25 ans :

Par malchance, les pays d’Afrique de l’Est et des Grands Lacs viennent de voir leurs cultures ravagées par une invasion de milliards de criquets pèlerins. Les essaims font la taille du Grand Paris et dévorent quotidiennement l’équivalent nutritif de ce que consomment les Parisiens. Ce fléau va provoquer une famine qui tuera bien davantage que le Covid-19. Curieusement, les médias en parlent très peu : le premier est une plaie pour pays pauvres, le second une maladie de pays riches.

L’article du Monde lié est paru 4 jours après la chronique de Girard… Quelques articles avaient mentionné le fait courant février, mais c’est le COVID-19 qui prend tout l’espace médiatique. Le Figaro rapportait le 11 février :

L’Agence des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) avait estimé fin janvier à «76 millions de dollars» le coût d’un plan pour lutter contre les criquets.

Une bagatelle comparé à ce qui est déployé « contre le Coronavirus ». Il faut bien se rendre compte à quel point le cynisme de nos gouvernements est aberrant, combien leur comportement est criminel, et à quel point nous sommes dupes de leurs manipulations incroyables.