About the THSF conference

Le discours du Nobel d’Elinor Ostrom s’intitulait : Beyond markets and states: polycentric governance of complex economic systems. Ostrom nous a légué des règles pour comprendre l’autogestion des communs, et indiqué que des systèmes plus petits (un ville de taille moyenne) sont plus efficaces dans leur gestion que de grands systèmes (une mégalopole).

Ostrom indique un certain nombre de règles pour la gestion des communs :

  • les limites des usagers et des ressources sont claires (pour faciliter le dialogue commun)
  • congruence entre les bénéfices et les coûts (pour assurer l’intérêt commun)
  • les usagers ont des procédures pour créer leurs propres règles (pour encourager l’autogestion)
  • suivi régulier des usagers et des conditions des ressources (pour s’assurer de l’état des ressources)
  • sanctions progressives (pour décourager les parasites)
  • mécanismes de résolution des conflits (pour assurer la subsidiarité des règlements)
  • reconnaissance minimale des droits par le gouvernement (pour assurer la pérennité)
  • entreprises imbriquées (pour faciliter la gestion des échelles)

Le THSF est-il un commun ? Peut-être pas, mais pour le temps de l’événement, l’espace de Mix’Art Myrys l’est un peu… Et sur le long terme, la gestion de tels événements traversant diverses communautés de résistance doit encourager de tels arrangements institutionnels pour faciliter l’expansion et surtout la pérennité du mouvement. Un collectif, comme système dynamique complexe en individuation cherche l’amplification ou au-moins un potentiel d’amplification. Or, l’amplification au cœur d’un même espace étant limitée par la capacité de cet espace, elle peut s’effectuer selon deux axes : l’un, grâce aux réseaux de communication, à travers d’autres espaces (décentralisation !) ; l’autre, à travers une vision non plus événementielle mais infrastructurelle, dans l’intensité de l’engagement des participants au-delà de l’événement ponctuel.